2126. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.

Dresde, 25 décembre 1745.

Monsieur. Voici la réponse que j'ai faite au Roi votre maître, à la lettre que vous venez de m'envoyer de sa part.

Ce que la cour de France aurait dû prévoir, il y a longtemps, s'est fait à présent, et m'en ayant vu abandonné entièrement, malgré toutes les représentations que je lui ai fait faire, je n'ai pu plus différer de faire ma paix avec les cours de Vienne et de Dresde.

Si cette nouvelle ne fait pas plaisir à votre cour, elle ne peut que s'en prendre à elle-même, n'ayant jamais voulu m'assister ni de subsides suffisants ni de troupes, ni faire aucune diversion en ma faveur. Pour notre personnel, je crois que nous pourrions rester amis tout comme auparavant.

Pour moi, je suis content d'avoir la consolation de n'avoir jamais été aux aumônes du roi de France. Je suis avec estime, Monsieur, votre bien affectionné

Federic.

La paix est faite, tu l'as voulu, tu l'as voulu etc.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.

<391>