<149> depuis quelque temps, n'ait principalement pour objet que de me tenir en échec, afin que je ne puisse rien faire qui embarrassât la reine de Hongrie pendant qu'elle dégarnit ses provinces héréditaires en Allemagne de troupes. Mais comme je n'y saurais rien changer, je suis pourtant persuadé qu'aussi longtemps que je ne remue pas, je n'aurai rien à appréhender de la part de la Russie.

Du reste, je suis fort satisfait de toutes les réponses que vous avez faites au marquis d'Argenson sur chaque propos qu'il vous a tenu, lesquelles je trouve toutes telles comme si je le vous avais prescrites moimême; aussi continuerez - vous de vous exprimer de la même façon, lorsque vous vous trouverez dans de pareilles occasions.

Federic.

Nach dem Concept.


2292. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE FINCKENSTEIN A STOCKHOLM.

Potsdam, 23 juillet 1746.

Il m'a été bien agréable d'apprendre, par la relation que vous m'avez faite le 12 de ce mois, que le bon parti se fortifie de plus en plus, ainsi qu'on a lieu de se flatter qu'il l'emportera à la prochaine Diète. Vous devez continuer à y contribuer au possible. Comme le public a manifesté bien de la joie, lorsqu'il a vu le jeune prince Gustave,1 je crois qu'il serait d'un bon effet, si Madame ma Sœur le fît voir plus souvent aux États et aux gens du pays dans des occasions convenables, quoique toujours sans affectation.

Federic.

Nach dem Concept.


2293. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 23 juillet 1746.

Pour obvier d'autant plus au parti mal affectionné qu'il y a en Suède, et pour désabuser la nation de toutes les mauvaises impressions qu'on a pris à tâche d'inspirer à la nation sur mon traité d'alliance à faire avec la Suède, je crois qu'il sera nécessaire de faire insérer dans les gazettes qu'on imprime à Stockholm et ailleurs en Suède, les principaux articles de ce traité, d'une façon convenable et qui puisse être goûtée de la nation, afin qu'on ait d'autant plus de connaissance dans les provinces de Suède du vrai contenu de ce traité-là. Vous ne manquerez donc pas d'en instruire le comte de Finckenstein. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



1 Nachmals König Gustav III., geboren den 24. Januar 1746.