il me donna les plus fortes assurances que le traité était purement défensif, et qu'il n'y voyait rien qui pût offenser Votre Majesté.“ Wien 27. Juli; J'ai parle ces jours passés, comme par manière de discours, au ministre de Hollande [de l'alliance entre la Russie et l'Autriche]. Il m'a persuadé qu'elle était défensive, et qu'il ne voyait pas trop quel grand fruit cette cour en tirerait.“ | la nouvelle alliance entre Vienne et Pétersbourg, me paraît très sensé, et je me confirme de plus en plus qu'elle n'est jusqu'à présent que purement défensive; voilà pourquoi je crois fort bien développer le langage, contradictoire en apparence, que le sieur Robinson vous a tenu selon la relation que vous m'en avez faite en date du 23 dudit mois. On veut bien d'un côté me donner des appréhensions sur cette nouvelle alliance, par la façon mystérieuse dont on s'en exprime, et de l'autre côté on ne veut pas trop pousser mes soupçons là-dessus, ce qui donne lieu aux assurances de Robinson que cette alliance ne soit que simplement défensive. A la vérité, je crois bien que la cour de Vienne a fort envie d'entraîner la Russie encore à faire avec elle une ligue offensive, mais je suis persuadé qu'aussi longtemps que la Russie sera en bonne intelligence avec la cour de Londres et moi avec celle-ci, la cour de Vienne ne parviendra jamais au but qu'elle s'y propose. Federic. |
Nach dem Concept.
2300. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Neisse, 5 août 1746.
La relation que vous m'avez faite en date du 22 du mois de juillet passé, m'a été rendue. Sur laquelle je veux bien vous dire que vous deviez témoigner bien de reconnaissance au marquis d'Argenson de l'attention qu'il a eue pour moi, en vous communiquant par ordre du Roi son maître le précis de la négociation qu'on a eue avec les ministres de la république de Hollande. Quant aux autres insinuations qu'il vous a faites à cette occasion-là, je trouve toutes les réponses que vous lui avez faites fort justes et tout-à-fait conformes à mes intentions; aussi continuerez-vous à vous expliquer de la même façon, toutes les fois que ledit marquis voudra vous faire de pareilles insinuations, en vous appuyant toujours sur ma situation présente avec la Russie.
C'est une chose assez fâcheuse que la France m'ait toujours refusé, pendant que ses affaires étaient dans une situation où j'aurais pu parler et employer mes offices avec une grande apparence de succès; à présent que tout est gâté par les fausses démarches qu'on a faites, en se fiant trop aux négociations qu'on avait entamées, on veut se tourner à moi et prétendre que je doive me mettre devant la brèche et m'exposer ou de parler sans effet ou de rentrer dans une guerre qui ne saurait être qu extrêmement critique à mon égard; et quand le marquis d'Argenson