<200> sûrement pour son argent et trompé. J'ai ordonné à mes ministres du département des affaires étrangères de vous envoyer ce manifeste que vous désirez pour détruire les faux bruits qu'on fait courir en Pologne que j'attaquerais de nouveau la reine de Hongrie. Vous devez être fort vigilant sur ce qui peut se tramer entre les ministres de Russie, de Vienne et de Sardaigne, et tâcherez d'en démêler les vrais desseins. Au surplus, je n'ai pas l'opinion que la cour de Dresde pourra réussir à cette Diète en ses vues, parceque tout ce qu'ils vont tenter est diamétralement opposé aux constitutions et à la liberté de la nation.

Federic.

Nach dem Concept.


2359. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Chambrier berichtet, Paris 19. September: „,0n ne parle ici que de ce qui vient d'arriver à la république de Gênes, et de la honte que cet événement, causera à jamais à la France et à l'Espagne d'avoir abandonné cet allié … Quelqu'un des grands de ce pays, qui déplorait la manière dont les affaires de la France sont menées, me disait qu'il ne voudrait pas jurer que, force d'aller de mal en pis, la France ne fût obligée, à la fin, de rendre la Lorraine pour avoir la paix et de laisser le cap Breton aux Anglais,“

Potsdam, 1er octobre 1746.

La relation que vous m'avez faite le 19 du septembre passé m'a été rendue. Bien que la manière dont le gouvernement présent de France est monté, ne me plaise pas trop, il me semble cependant que cette fois-ci votre façon de penser là-dessus est un peu outrée, et que surtout votre ami voit trop noir sur la façon d'agir du ministère.

Federic.

Nach dem Concept.


2360. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 3 octobre 1746,

Je suis fort content de la dernière dépêche, que vous m'avez faite en date du 24 de septembre passé. Quant aux affaires de Henckel, vous ne devez pas croire que je néglige les avis que je reçois de vous. Je fais veiller avec vigilance sur toutes ces correspondances mystérieuses, et je mets tout en activité pour découvrir les machinations de mes ennemis. J'ai déjà vu par l'interception de quelques lettres que la plupart de la correspondance ne regarde que les affaires particulières de Henckel. Je suis persuadé que toute cette correspondance contient trois points : primo, leurs affaires domestiques; le second point, pour avoir des nouvelles de ce que je fais en Silésie etc.; et le troisième point, de faire espérer sans cesse à ces gens quelque révolution, pour les entretenir dans les bonnes dispositions où ils sont vers la maison d'Autriche. Je suis persuadé que les ministres autrichiens ont une grande attention d'entretenir les mal intentionnés dans les dispositions où ils sont, d'autant plus que les Au-