2377. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.
Potsdam, 17 octobre 1746.
La relation que vous m'avez faite en date du 7 de ce mois, m'a été rendue. Puisque vous me mandiez par votre relation antérieure que l'acte de garantie était expédié et prêt à être échangé, comme aussi que vous seriez en état de me l'envoyer à l'ordinaire qui viendrait, j'ai été surpris de voir à présent qu'il y a eu un nouvel accrochement par l'absence du Chancelier,1 et je ne saurais pas vous cacher que tous ces délais et tous ces incidents commencent à me devenir suspects, et que je crains que, quand on devra parvenir à faire l'échange de cet acte, il n'y ait encore des incidents qui empêcheront de nouveau la conclusion de l'affaire, jusqu'à ce qu'on voie plus clairement sur de certains événements; ainsi donc, que vous deviez être bien sur vos gardes et ne pas vous laisser amuser, ce que je ne vous dis pourtant que pour votre direction seule.
D'ailleurs, comme je ne doute pas que le sieur de Villiers ne soit arrivé à cette heure à Londres, je veux que, sans donner la moindre apparence comme si vous le guettiez, vous devez l'observer secrètement et tâcher sous main d'apprendre comment il s'exprimera sur mon sujet, et ce qu'il pourra dire au ministère anglais à l'égard de mes affaires.
Comme mes ministres du département les affaires étrangères vous ont assez amplement instruit sur l'affaire de Henckel et sur les plaintes mal fondées comme si je contrariais la cour de Vienne en tout et partout à la Diète de l'Empire,2 je m'y réfère, et j'espère que vous en ferez un bon usage; mais la grande affaire que j'attends présentement de vous, c'est de faire l'échange de l'acte de garantie, et que vous me l'envoyiez alors.
Federic.
Nach dem Concept.
2378. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.
Potsdam, 17. October 1746.
Der König befiehlt Warendorff in Petersburg von den Meldungen der Gesandten in Warschau und Stockholm über die Umtriebe des dresdner Hofes und der russischen und österreichischen Diplomatie in Kenntniss zu setzen. „Dabei gedachter Warendorff instruiret werden sollte, mit dem Grafen von Woronzow en confidence daraus zu sprechen und dessen Sentiments darüber zu approfondiren, auch demselben, wo es sich thun lässt, convenablement zu insinuiren, wie sehr es dem wahren Interesse von Russland zuwider sei, wann man denen jetzigen Absichten des dresdenschen Hofes auf Polen favorisiren und solche durchsetzen helfen wollte, da alsdann mit der Zeit und bei geänderten Umständen“
1 Lord Hardwicke.
2 Vergl. Nr. 2375.