moignait trop prendre le parti de Votre Majesté …, mais qu'il [Harrington] ne manquerait pas dès aujourd'hui de lui en écrire, pour que désormais il ne s'ingère pas d'entrer dans des détails sur des affaires qui n'ont nul rapport aux ordres dont il était chargé … Harrington m'a ajouté … que, si un ministre avait eu l'imprudence de s'expliquer en mauvaises expressions, en parlant historiquement sur les affaires générales et de ce qui se passait à la cour où il résidait, son opinion était qu'on ne devait pas pour cela en faire d'abord une affaire d'Etat.“ | Podewils, la réponse que ce Milord vous a donnée, me fait présumer qu'il y a eu du mal-entendu, ou que vous ne vous êtes pas assez bien expliqué, car mon intention n'a jamais été que vous deviez porter des plaintes ministérialement au lord Harrington sur ces proposlà, mais de le faire seulement avertir amicalement des sentiments souvent trop partiaux dudit sieur Robinson, sans que cela devrait tirer en conséquence. Aussi devez-vous vous expliquer là-dessus vers milord Harrington de la manière que je vous ai prescrite par la dépêche particulière que vous trouverez à la suite de celle-ci.1 Je m'étonne bien que malgré mes ordres réitérés vous ne m'ayez rien mandé encore au sujet du sieur Villiers, et je vous ordonne encore une fois que vous deviez m'instruire exactement sur la façon dont il a été reçu à son arrivée à Londres, si l'on a paru content de lui ou non, ce que ma lettre que je lui ai donnée pour milord Harrington2 a opéré, de quelle façon le sieur Villiers s'est expliqué sur mon sujet et sur mes affaires, ce qui peut être le vrai sujet du voyage qu'il a fait à Londres, et quand il pourra retourner, pour revenir à ma cour. Quant aux commentaires de César que je vous ai demandés, quelques guinées de plus ou de moins qu'on en demande ne vous doivent pas empêcher de me les acheter; et après les avoir fait relier proprement, vous devez me les envoyer par le jardinier Lohmann. Federic. |
Nach dem Concept.
2415. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 15 novembre 1746.
J'ai reçu la relation que vous m'avez faite le 5 de ce mois. Si le comte d'Ulfeld revient jamais à vous parler sur le sujet de l'avis de la marche des troupes autrichiennes sur Les frontières de la Silésie, vous devez lui faire comprendre un peu intelligiblement que tous ces avis-là ne m'avaient aucunement ombragé; qu'il me croirait assez éclairé de comprendre que la situation présente de la reine de Hongrie ne lui permettait pas à entreprendre quelque chose sur moi, et qu'en conséquence, quand on ferait même marcher des troupes, soit en Bohême soit en Moravie ou autre part, je n'en serais point du tout alarmé. Comme
1 Ein ostensibler Erlass aus dem Ministerium, Berlin 15. November.
2 Nr. 2329, S. 176.