<293> et sur tous les arrangements qu'on fait parmi les troupes; enfin, vous devez redoubler toute votre attention pour pénétrer au possible sur quoi roulent proprement les fréquents envois de courriers, les différents conseils qu'on tient dans le Sénat, les conférences secrètes des ministres, et tant d'autres phénomènes mystérieux qu'on observe depuis quelque temps à Pétersbourg.
Au surplus, vous ne devez point négliger l'avis qu'on vous a donné d'être extrêmement sur vos gardes par rapport à vos papiers et prendre vos mesures sur tous les cas qui vous pourraient arriver à cet égard; et, du reste, vous devez tâcher de vous conserver toujours l'amitié et la confidence de celui qui vous a donné l'avis en question.1
Federic.
Nach dem Concept.
2498. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Berlin, 17 janvier 1747.
La dépêche que vous m'avez faite le 7 de ce mois, m'est bien parvenue. Je suis persuadé tout comme vous de toute la mauvaise volonté que la cour de Vienne continue d'avoir à mon égard, et je ne doute pas un moment du grand désir qu'elle a de me faire tout le mal possible et de m'assaillir d'abord qu'elle se verra à même de le faire avec quelque apparence de succès; mais je crois, aussi, que les circonstances où cette cour se voit encore, ne lui permettent pas d'exécuter tout d'abord son malin-vouloir, ayant encore partout trop d'embarras sur les bras pour qu'elle n'ose pas penser de se plonger dans de nouveaux. Ce qui ne doit pourtant pas relâcher pour un moment votre attention sur toutes les allures et démarches qu'elle fait relativement à moi. Au surplus, si Bredow se voit jamais trahi, il n'y aura rien d'extraordinaire, puisque la manière inconsidérée et imprudente dont il a parlé pendant son séjour à Breslau des services qu'il avait rendus et à vous et à moi, n'aura pu manquer de la faire dénoncer à la cour où vous êtes.
Federic.
Nach dem Concept.
2499. ARTICLES DICTÉS PAR LE ROI MÊME, POUR SERVIR DE PRINCIPAUX INGRÉDIENTS A L'INSTRUCTION DU COMTE DE FINCKENSTEIN, ALLANT DE LA PART DE SA MAJESTÉ A LA COUR DE RUSSIE.
[Berlin], 20 janvier 1747.
1° Comme le baron de Mardefeld, par ses grandes lumières et la connaissance acquise des affaires de la Russie pendant le long séjour qu'il y a fait,2 connaît mieux que personne cette cour-là, il en fournira
1 Woronzow.
2 1727—1746.