4° Que, si le comte de Brühl croit absolument nécessaire de communiquer préalablement avec la Russie sur cette aflaire, je ne m'y oppose pas; mais que cela se fasse sans ma concurrence. Cette communication préalable avec la Russie que le comte de Brühl veut absolument, me paraît être bien artificieuse; il n'aime pas que son maître et moi nous nous rapprochions, et n'en veut cependant pas refuser tout plat la proposition; ainsi il renvoie la balle à la Russie, qui ne répondra autre chose que ce que le comte de Brühl aura suggéré.
Federic.
Nach dem Concept.
2550. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.
Potsdam, 27 février 1747.
Comme le duc de Cumberland vient d'arriver à la Haye, et qu'il n'y a nullement à douter qu'on ne doive commencer d'abord à parler avec lui des affaires, je vous fais cette dépêche pour vous dire que vous devez être fort attentif sur tout ce que ce Prince proposera aux États sur les arrangements qu'il voudra qu'on prenne, sur le plan d'opérations, et, surtout, sur le temps quand ce Prince voudra qu'on commence à agir en campagne.
Federic.
Nach dem Concept.
2551. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 28 février 1747.
La relation que vous m'avez faite en date du 18 de ce mois, m'a été rendue. Je suis très satisfait de la façon dont vous vous conduisez avec le prince d'Elbeuf; elle est si bonne que, malgré la singularité de notre projet, j'ai lieu d'espérer que vous y réussirez et me concilierez par le canal de ce Prince l'amitié et la confiance de l'Empereur, qui me vaut à présent son grand prix. Quoique le succès d'une pareille entreprise paraisse d'abord équivoque, cela ne doit pas nous rebuter, et avec de la patience et du savoir-faire on vient ordinairement au but qu'on se propose.
Quant aux affaires d'Italie, je n'estime pas que les Français passeront d'abord le Var, pour suivre tout d'une haleine les Autrichiens, mais je crois qu'ils s'arrangeront préalablement pour rentrer avec succès en Italie et qu'en attendant ils passeront des troupes à Gênes, moyennant des tartanes espagnoles, pour aider à cette ville. Voilà à peu près ma façon de penser à cet égard.
Federic.
Nach dem Concept.