<334> encore à la suite du plein-pouvoir qu'on vous enverra. Au surplus, je vois avec plaisir que vous ne vous laissez point duper des paroles emmiellées de ces ministres et que vous pénétrez bien leur intentions malignes en ce qu'ils insistent si fort sur la communication préalable avec la Russie. Vous devez cependant insinuer au comte de Brühl combien il était singulier qu'on ne voulût pas renouveler un ancien pacte de confraternité entre nos deux maisons sans en communiquer préalablement avec la Russie, pendant qu'on n'avait point hésité à faire un traité de subsides avec la France sans en avoir donné connaissance à cette Russie.
Federic.
Nach dem Concept.
2555. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.
Potsdam, 3 mars 1747.
J'ai reçu votre dépêche du 14 du février passé. Si ce que vous mandez de l'oucase qu'on vient de publier, est bien fondé, le nombre des recrues qu'on va lever sera considérable, et il faudra ou que l'on craigne une guerre, ou qu'on veuille faire une augmentation à l'armée, pour y suppléer à ce qu'on en voudra détacher de troupes auxiliaires, au secours de la reine de Hongrie ou des Puissances maritimes, contre la France. Mais comme tout ce grand remue-ménage qu'on fait actuellement en Russie ne saurait se faire sans des frais considérables, et qu'on sait d'ailleurs combien les finances de la Russie sont épuisées, pour ne pas pouvoir suffire à des dépenses si extraordinaires ni pourvoir à la subsistance et au payement d'une si grande augmentation, vous devez tâcher de tout votre possible à bien démêler d'où la cour de Pétersbourg peut tirer les fonds nécessaires à soutenir toutes ces dépenses-là, et si elle tire des subsides, comme il est fort à présumer, ou de la cour de Vienne ou de celle de Londres. Au surplus, vous devez continuer d'être bien attentif sur tout ce qui se passe relativement aux affaires de Perse et des Turcs, et m'informer exactement de ce qui en sera venu à votre connaissance.
Federic.
Nach dem Concept.
2556. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
[Potsdam, 3 mars 1747.]
La dépêche que vous m'avez faite en date du 17 du mois de février passé, m'a été rendue. Comme je me suis assez amplement expliqué par la dépêche qui vous viendra avec celle-ci du département des affaires étrangères, touchant les appréhensions du Prince Royal par rapport aux desseins de la cour de Pétersbourg, je n'ai rien à y ajouter,