<349> s'était faite sous la médiation et sous la garantie de Sa Majesté Britannique.

Federic.

Nach dem Concept.


2578. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 27 mars 1747.

J'ai reçu votre dépêche du 11 de ce mois. Je ne me suis pas trompé quand j'ai cru que le projet préliminaire fait entre les ministres d'Autriche et d'Angleterre et le Grand-Chancelier, touchant l'envoi des troupes russiennes au secours de la reine de Hongrie, ne parviendrait pas à sa consistance, et mes avis d'Angleterre sont que le ministère britannique rejette ce projet, non seulement par l'impossibilité et les mouvements qui doivent résulter pour transporter ces troupes, mais, de plus, pour les sommes considérables qu'il faudra pour cela. Bien que je ne vous dise tout cela que pour votre direction seule, vous ne laisserez cependant pas d'en parler au comte de Woronzow, afin de démêler ses pensées là-dessus. Si cette affaire échoue, vous aurez bien à observer la contenance que les susdits ministres tiendront entre eux; il est vraisemblable que le ministre autrichien a entamé cette négociation, que milord Hyndford s'est laissé entraîner, que le Chancelier y a consenti et l'a fait envisager à sa souveraine comme une affaire faite et conclue, que làdessus la cour de Russie s'est mise à tous les frais nécessaires pour rendre mobiles ces troupes et pour arranger leur transport. Si ce projet est donc rejeté en Angleterre, il n'en saura que résulter une forte brouillerie entre les ministres d'Autriche et d'Angleterre et entre le Grand-Chancelier, et il faudra que celui-ci soit dans un étrange embarras sur la façon dont il voudra excuser auprès de sa souveraine la fausse démarche qu'il a faite, et qui a été suivie de dépenses fort considérables.

Tout ce que je vous dis ici, vous doit rendre fort attentif à bien observer ce qui se passera à ce sujet là où vous êtes, pour m'en faire vos rapports avec autant de justesse qu'il vous sera possible.

Federic.

Nach dem Concept.


2579. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 27 mars 1747.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite en date du 18 de ce mois. L'appréhension de la cour de Vienne sur les mouvements des Turcs n'est pas encore fort grande, par la raison que le danger ne lui en paraît pas proche. Le génie de cette cour a été toujours de ne pas se soucier des périls qu'elle envisage éloignés encore, et, pourvu que l'ennemi ne paraisse pas actuellement aux frontières, elle n'y fait guère