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des moindres bagatelles, mais jusqu'au moment présent il n'y a rien à craindre ni pour la Suède ni pour moi.

Nach dem Concept.1


2584. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS ET BARON DE MARDEFELD A BERLIN.

Potsdam, 4 avril 1747.

Je veux bien acquiescer aux raisons que vous alléguez pour me prouver que toutes les démonstrations guerrières que la cour de Russie fait actuellement ne se font que par pure ostentation, et que les voisins de la Russie ne doivent guère prendre ombrage de ces momeries; mais je ne saurais me prêter à ce que vous me proposez au sujet du renvoi des vieux soldats russiens qui se trouvent encore parmi mes troupes; ce serait contre ma dignité d'offrir de mon propre mouvement le renvoi de quelques-uns de ces gens, au moment que la cour de Pétersbourg commence à assembler son armée pour en imposer à ses voisins, et le chancelier Bestushew en deviendrait d'autant plus insupportable. Ce serait une autre chose, si la cour de Pétersbourg venait à me faire la proposition de vouloir me renvoyer le capitaine de Stackelberg, et qu'elle voudrait donner le congé au colonel Manstein et au cadet Tresky en échange de ces vieux soldats russiens, puisqu'alors je ne hésiterais point à me prêter de lui renvoyer ces invalides, dont d'ailleurs je ne me soucie point et qui ne me sont qu'à charge. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


2585. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 4 avril 1747.

J'ai reçu votre dépêche en date du 25 du mois de mars dernier. J'approuve tout-à-fait les soins que vous vous donnez pour me rendre favorable l'Empereur par l'entremise du prince d'Elbeuf. Si je ne saurais tirer d'abord de grands avantages de l'amitié de l'Empereur, elle ne saura cependant jamais me nuire, et il me sera toujours agréable d'avoir un ami de cette considération à la cour de Vienne; et comme le prince d'Elbeuf se prête avec de si bonne grâce à cimenter une amitié réciproque entre l'Empereur et moi, vous ne laisserez pas à l'y fortifier par tout ce que vous pourrez lui dire de flatteur de ma part. J'ai été véritablement touché de la galanterie que l'Empereur m'a faite en me régalant d'une provision du vin de Verdée; vous ne man-



1 Die chiffrirten Ausfertigungen der Briefe des Königs an Louise Ulrike von Schweden aus der ersten Zeit des Briefwechsels liegen nicht vor. Das Königl. Schwedische Reichsarchiv zu Stockholm besitzt keine Briefe Friedrichs des Grossen an Louise Ulrike.