<379>vention d'Hanovre de la garantie de l'Empire et d'autres garanties encore; que, malgré cela, elle était sur le point de vouloir payer des subsides à la Russie, pour tenir un corps de troupes tout proche à mes frontières; que tout le monde ne le saurait envisager autrement que comme un prétexte pour cacher d'autres vues, quand on disait qu'on tenait seulement ces troupes pour empêcher la France d'acquérir tout le Nord dans ses intérêts, et qu'un problème de cette façon ne pourrait point du tout entretenir la confiance que j'avais eue jusqu'à présent à l'Angleterre et aux assurances lés plus fortes qu'elle m'avait données, et que je laissais juger milord Chesterfield lui-même si je n'avais pas lieu d'être sur mes gardes et de prendre des mesures en conséquence. Vous serez fort attentif sur tout ce qu'il vous répondra là-dessus, et m'en ferez un rapport bien détaillé et exact, que vous n'enverrez qu'à moi seul immédiatement.
Federic.
Nach dem Concept.
2622. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 1er mai 1747.
Votre dépêche du 22 du mois d'avril passé m'a été rendue. Les assurances que le prince d'Elbeuf vous à données sur la bonne disposition où il laissait l'Empereur à mon égard, m'ont fait infiniment de plaisir; aussi devez-vous tâcher de la cultiver de plus en plus, autant que les circonstances voudront le permettre.
Je comprends parfaitement les difficultés que vous aurez à vous procurer de l'accès auprès de l'Impératrice, et la chose sera même moralement impossible si vous ne vous y prenez à commencer par les favorites de l'Impératrice et par celles qu'elle daigne de sa confiance, comme la comtesse Fuchs et d'autres, que vous savez mieux que moi, pour rompre par là, pour ainsi dire, la glace et vous ouvrir le chemin qui puisse vous conduire jusqu'à l'Impératrice même. Ce sera la même chose avec le comte de Harrach, et, sans qu'on ait gagné pour lui les personnes les mieux accréditées auprès de l'Impératrice, toute autre voie ne servira de rien; même la bonne volonté de l'Empereur et ses conseils à donner à l'Impératrice ne suffiront pas. Il faut cependant que vous tentiez fortune.
Si la cour de Vienne a une démangeaison invincible de répondre sur notre dernier mémoire1 touchant la garantie de l'Empire à donner au traité de Dresde, il faut la laisser faire et on trouvera de quoi lui répliquer. Je voudrais seulement que la cour de Vienne m'avertît d'avance quand il serait temps d'en venir aux invectives et aux injures, car, cela ne pouvant guère manquer, au bout du compte, j'aurais en
1 Vergl. S. 316 Anm., 371.