Hongrie n'est pas encore parvenue à cette paix qui la doit mettre à même de penser à la Silésie, et quand à la fin elle aura sa paix avec la France, j'espère que je n'y serai pas oublié et que j'y serai inclus. Ce que je saurais cependant dire précisément d'avance, c'est que, si jamais je suis brouillé ouvertement avec la Russie, ce sera la cour de Dresde qui y aura la plus grande part, et que ce sera elle qui aura animé le plus la Russie à se commettre avec moi; mais je sais aussi ce que j'aurai à faire, ce cas arrivant. Federic. |
Nach dem Concept.
2629. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.
Potsdam, 6 mai 1747.
J'ai reçu votre dépêche du 18 du mois dernier d'avril. Lorsque vous aurez l'occasion de parler encore à l'ami important1 au sujet du comte Golowkin, vous devez lui dire que j'ignorais absolument sur quels soupçons l'on avait pu l'arrêter, mais que c'était un bruit des plus mal controuvés que je le devrais avoir chargé de quelque commission, puisque j'avais eu si peu de relation avec cet homme qu'à peine lui avais-je parlé quatre mots pendant tout le temps qu'il avait séjourné à Berlin.
Je suis assez curieux de savoir de vous si c'est un fait constaté qu'on a envoyé au général Keith la démission.
Au surplus, dès que le comte de Finckenstein sera arrivé à Pétersbourg, vous devez l'instruire exactement sur toutes les affaires en Russie, pour le mettre par là à même de pouvoir s'expliquer confidemment avec l'ami ci-dessus mentionné.
Federic.
Nach dem Concept.
2630. A L'ENVOYÉ DE SUÈDE DE RUDENSCHÖLD A BERLIN.
Potsdam, 8 mai 1747.
Monsieur de Rudenschöld. J'ai été charmé d'apprendre, par votre lettre en date du 5 de ce mois et par l'incluse de la régence de Stralsund, avec quelle politesse celle-ci s'offre de me faire extrader les deux gardes du corps désertés, Stelcke et Bendemann, moyennant l'assurance de leur pardon.2 Pénétré de cette preuve de votre obligeance et de celle de la susdite régence, j'embrasserai toutes les occasions de vous en témoigner ma reconnaissance, et de me louer envers Sa Majesté le Roi votre maître de l'honnêteté de ce procédé amiable. Cependant, je vous adresse ci-joint le pardon de ces déserteurs, ayant d'ailleurs ordonné au lieutenant-colonel de Kannacher d'envoyer un commando à Stralsund pour les y prendre, et de payer tous les frais. Sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach einer Abschrift im Königl. Schwedischen Reichsarchiv zu Stockholm.
1 Woronzow.
2 Vergl. S. 366.