<388> suis curieux de savoir votre sentiment si tout cela, avec les dépenses que la cour de Dresde est obligée à continuer à plusieurs égards, ne la mènera pas, à la fin, à la banqueroute, et si le crédit de la foire ne tombera pas tout-à-fait, à la fin. Au surplus, vous saurez déjà par la dernière lettre que je vous ai faite,1 que, si la cérémonie de mariage reste fixée au 15 de juin, vous devez partir de Dresde le 1er dudit mois pour venir à Berlin.
Federic.
Nach dem Concept.
2636. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Potsdam, 12 mai 1747.
La résolution que, selon votre dépêche du 28 du mois d'avril passé, le comité secret vient de prendre par rapport à la conclusion de l'alliance avec moi, et les particularités que vous m'avez mandées à ce sujet, m'ont fait bien du plaisir. A présent, pour aider à ce que l'on mette la dernière main à l'ouvrage, vous devez y animer les bien intentionnés, en leur insinuant que, si les ennemis cachés de la Suède n'ont eu d'autre dessein que de l'inquiéter et lui donner de l'ombrage par leurs ostentations, ils s'en désisteront apparemment après notre alliance faite; que, s'ils ont eu effectivement le dessein d'assaillir la Suède, ils y penseront alors peut-être plus d'une fois, avant que de mettre en exécution leurs desseins, sachant la Suède, appuyée par son alliance avec moi, et que, s'ils viennent malgré cela à attaquer la Suède, il vaudra toujours mieux pour elle d'avoir un allié que d'être isolée et de n'avoir aucun allié sur lequel elle saurait compter. Voilà des réflexions que vous devez faire valoir adroitement auprès de ceux du parti bien intentionné, en attendant que l'affaire parvienne à sa maturité.
Federic.
Nach dem Concept.
2637. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Potsdam, 12 mai 1747.
J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite en date du 1er de ce mois. Je suis bien satisfait de la manière dont vous vous êtes acquitté des ordres que je vous ai faits au sujet du traité d'amitié et de garantie que j'avais fait proposer à la Saxe, quoique sans succès. Je souhaite pour les intérêts de la France même que le marquis de Puyzieulx persiste toujours dans les sentiments qu'il vous a déclarés làdessus; il ne saurait être trop en garde contre les artifices et les manigances de la cour de Dresde, et vous ne devez négliger aucune occasion qui se présentera, pour l'en faire ressouvenir et pour lui développer de
1 Ein im übrigen unpolitischer Immediaterlass vom 7. Mai.