<395> élisaient des dictateurs et que souvent le mérite d'un seul homme donnait à cet État une face heureuse et nouvelle. Puissiez-vous contribuer à ramener dans votre patrie cette paix dont toute l'Europe a tant besoin, et que toute l'Europe désire en continuant la guerre! Les mains ensanglantées qui cueillissent des lauriers, sont souvent détestées pour le mal involontaire qu'elles font, et par ces veuves et ces orphelins qui redemandent leur père et leurs parents. Il n'y a que les mains pures qui cueillissent l'olive, qui reçoivent des bénédictions d'autant plus sincères qu'elles s'emploient réellement pour le bonheur de l'humanité.
Votre façon de penser m'est trop connue pour que je m'expose à m'égarer dans mes conjectures, et je vous assure que je saisirai avec l'empressement le plus vif les occasions où je pourrai concourir avec vous au rétablissement du repos de l'Europe et à l'affermissement de cette République dont mes ancêtres ne furent pas des alliés inutiles, vous priant d'être persuadé de la parfaite estime et de tous les sentiments avec lesquels je suis à jamais, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bien bon cousin
Federic.
Je vous prie de faire bien des assurances de mon estime à Madame la Princesse.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
2647. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.
Potsdam, 20 mai 1747.$
J'ai reçu votre dépêche du 12 de ce mois. Quoique je sois toujours bien aise d'apprendre que j'ai en Hollande un bon nombre de partisans et que l'on y a changé des injustes préjugés qu'on a eus ci-devant à mon égard, cependant, s'il est vrai que quelques-uns des Régents principaux ont eu l'idée d'offrir le stathoudérat de la province de Hollande à quelqu'un de mes frères, à condition que je dusse faire la guerre à la France, je veux bien vous dire que cette idée ne m'aurait pas accommodé du tout, et que je ne serais pas entré en négociation là-dessus, puisque premièrement mon État n'aurait tiré aucun avantage d'un pareil établissement d'un de mes frères, et qu'en second lieu cela m'aurait également brouillé avec la France et avec l'Angleterre.
Federic.
Nach dem Concept.
2648. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.
Potsdam, 20 mai 1747.
Je vous sais bon gré de ce que vous m'avez instruit, par le postscriptum chiffré de votre relation du 5 de ce mois, de l'intrigue qui a été sur le tapis pour faire déclarer le duc de Cumberland stathouder de