<401> signé de la main propre de l'Impératrice, au comte de Keyserlingk, moyennant lequel il est enjoint à celui-ci de ne se laisser point prévenir par les insinuations flatteuses de la cour de Berlin et de n'y ajouter aucune foi, et que, si lui, comte Keyserlingk, pouvait découvrir quelque chose de mes intrigues, comme on s'explique dans cet ordre, ou quelque autre chose d'importance, il devrait alors en faire sa relation immédiatement à l'Impératrice. On ajoute, dans la lettre qui m'a appris cette particularité, que cela s'était fait à dessein pour que le comte Woronzow n'en soit pas instruit. Je veux bien permettre que vous communiquiez cette anecdote à l'ami important, quoique sous le sceau du dernier secret et après avoir tiré de lui la promesse la plus forte de n'en faire aucun usage qui vous puisse commettre avec qui que ce soit. Sur quoi vous devez bien prendre vos mesures.
Federic.
Nach dem Concept.
2657. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.
Berlin, 30 mai 1747.
La dépêche que vous m'avez faite le 23 de ce mois, m'a été rendue. Comme je souhaite fort d'être bien instruit des opérations militaires qu'on fera aux Pays-Bas, vous devez y être fort attentif, pour m'apprendre tout ce qui s'y passe, surtout si le maréchal de Saxe venait à faire quelque coup d'éclat, ou si le duc de Cumberland mettait le siége devant Anvers. Vous devez d'ailleurs tâcher à démêler si la République prendra part au traité de subsides entre l'Angleterre et la Russie dont la signature se va faire à Pétersbourg. Le choix qu'on va faire du sieur de Calkœn pour l'envoyer à ma cour, me fait bien du plaisir. Au surplus, comme je serais bien aise de pouvoir vendre à un prix raisonnable toutes les domaines que j'ai en Hollande, je vous ordonne et vous autorise que vous sondiez sous main le terrain pour savoir les sentiments du prince d'Orange à ce sujet, quoique vous le deviez faire avec prudence et sans marquer de l'empressement.
Federic.
Nach dem Concept.
2658. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Podewils berichtet, Berlin 1. Juni: „Je n'ai pas manqué de faire part à la maréchale de Schmettau de tout ce que Votre Majesté m'a ordonné1 de lui dire, touchant la réponse à faire au comte de Brühl sur ses insinuations. Elle la mandera d'une manière convenable à ce mi- | Potsdam, 3 juin 1747. J'ai été bien aise d'apprendre que la maréchale de Schmettau a répondu sur le pied que je lui ai fait ordonner. Quand Klinggræffen sera arrivé à Berlin, vous ne lais- |
1 Eine schriftliche Weisung dieser Art liegt nicht vor. Es scheint sich um eine Einladung Brühl's nach Berlin zu handeln. Vergl. S. 419.