Voilà la réponse sous cachet volant que je viens de faire à la lettre de la comtesse de Trauttmansdorf que j'ai reçue à la suite de celle que votre chasseur m'a apportée de votre part;1 aussi devez-vous éviter d'entrer en matière avec elle sur son offre.
Federic.
Nach dem Concept.
2666. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.
Potsdam, 10 juin 1747.
J'ai bien reçu votre dépêche du 23 du mai dernier. Dans la disposition où le Chancelier est à l'égard de moi, il ne s'acquittera pas d'abord de la promesse qu'il vous a faite touchant votre première audience; mais, quoi qu'il fasse, vous devez attendre tranquillement le jour qu'on vous indiquera pour cette audience, sans vous donner de grands mouvements ni marquer de l'empressement pour l'avoir. Au surplus, le courrier Schiskin qui a été envoyé à la Haye, étant à présent de retour à Pétersbourg, vous devez être fort alerte pour démêler exactement si le traité de subsides entre l'Angleterre et la cour où vous êtes est parvenu à sa conclusion, ou si la négociation traîne encore.
Federic.
Nach dem Concept.
2667. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Potsdam, 10 juin 1746.
La dépêche que vous m'avez faite du 29 du mois dernier passé m'est bien parvenue. Quant à la médiation dont les ministres de France souhaitent que je doive me charger pour parvenir à la fin de la présente guerre, vous savez déjà ma façon de penser à cet égard.2 Je veux bien pourtant vous réitérer que, quand ces ministres vous en parleront encore, vous devez leur dire que pour parvenir à une médiation il faudrait deux parties, l'une qui l'offre, et l'autre qui l'accepte; que les ministres français doivent avoir appris, par le peu de succès qu'ont eu les tentatives que l'on a faites à Dresde et à Vienne,3 que ce n'est pas à Vienne où il faut tâcher de parvenir à la paix, mais que c'est absolument à Londres où il faut la chercher; que toutes les tentatives que j'y pourrais faire à ce sujet, seront peines perdues, tandis que mon oncle continue dans ses caprices et qu'il se flatte de pouvoir encore porter des coups à la France; mais si la campagne de cette année prospère pour les Français, et que le roi d'Angleterre devienne par là moins roide et plus pliable, c'est alors que je me saisirai très volontiers
1 Die Antwort des Königs liegt nicht vor; der Brief der Gräfin Trauttmansdorf enthält die Mittheilung von der Erfindung einer neuen Art Schiesspulver.
2 Vergl. S. 397.
3 Vergl. S. 385—387.