<410>verte; mais que j'espérais encore de voir le jour où la cour de Londres reviendrait de sa grande prédilection pour celle de Vienne, lorsque celle-là se verrait assez mal payée de tous les services signalés qu'elle avait rendus à celle-ci. Outre cela, vous devez faire sentir comme en passant et bien finement à ce milord que l'on voyait bien que lui, milord, n'avait pas signé la convention d'Hanovre, passée entre le roi d'Angleterre et moi, et que l'Angleterre se souciait maintenant fort peu de l'exécution de ce que l'on y avait stipulé et promis de la façon la plus solennelle, par la garantie donnée en conséquence. Vous devez me faire à son temps une relation fort fidèle et exacte sur tout ceci.

Federic.

Nach dem Concept.


2671. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Finckenstein berichtet, Petersburg 27. Mai, über seine unterwegs und seit seiner Ankunft eingezogenen Informationen in Betreff der russischen Rüstungen. „ …L'on embrasse trop de choses à la fois pour qu'il puisse y avoir aucun dessein sérieux. On fait mine d'attaquer la Suède, on fait semblant d'en vouloir à Votre Majesté, et il me semble que cette multiplicité d'objets qu'on saisit en même temps, prouve qu'on n'a pas l'intention d'en venir à quelque extrêmité; car, dans le cas où l'on voudrait rompre ou avec Votre Majesté ou avec la Suède, la saine politique exigerait certainement qu'on recherchât d'autant plus fortement l'amitié de la puissance avec laquelle on voudrait rester en paix, et comme on tient une conduite opposée et brusque tour à tour l'une et l'autre, je me crois en droit de conclure qu'on ne veut simplement que tenir en échec Votre Majesté et intimider la Suède ; d'ailleurs, en suivant ces principes, vu les dissimulations qui entrent beaucoup dans la politique de ce pays-ci, je devrais croire, en supposant qu'on eût le dessein formé de faire la guerre, qu'il n'y aurait sorte de démonstration amiable qu'on ne ferait à la puissance même qu'on voudrait attaquer, jusqu'au moment de la rupture : c'est du moins ainsi que l'Impératrice et son ministre en ont agi dans toutes les occasions particulières où ils ont voulu perdre quelqu'un.“

Magdebourg, 12 juin 1747.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite en date de 27 du mois passé. Le raisonnement que vous faites sur les vrais intentions que la cour où vous êtes peut avoir par toutes ses démonstrations guerrières, me paraît fort juste, et la conclusion que vous en tirez bien naturelle; mais, avec tout cela, vous faites fort bien de guetter de bien près les démarches du Chancelier et de veiller d'ailleurs sur toutes les intrigues que les cours de Vienne et de Dresde font pour la cour de Pétersbourg. Les deux grands points sur lesquels vous devez, dans le moment présent, diriger principalement votre attention, sont de quel œil la cour de Russie envisage mon alliance avec la Suède, et les mesures qu'elle prendra en conséquence; et, en second lieu, si le traité de subsides entre l'Angleterre et la Russie est actuellement parvenu à sa consistance et signé, quels en sont les articles principaux, et s'il y a des articles secrets ou non. C'est ce que vous