tâcherez à bien approfondir, pour m'en instruire avec toute l'exactitude possible. Federic. |
Nach dem Concept.
2672. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Magdebourg, 12 juin 1747.
Ce que vous avez dit au marquis de Puyzieulx,1 dans l'entretien que vous avez eu avec lui la veille de son départ, a toute mon approbation, mais il y a une chose très nécessaire dont il faut que vous avertissiez dans la dernière confidence le marquis de Puyzieulx, après avoir tiré de lui une promesse solennelle qu'il n'en ferait autre usage que pour sa direction et qu'il m'en voudrait bien garder le secret : c'est que je le faisais avertir d'être bien sur ses gardes avec le ministre de Danemark, Bernstorff,2 puisque je savais de science certaine que c'était le vrai espion du roi d'Angleterre à la cour de France, qui, né Hanovrien, et vassal de ce Prince, avertit celui-ci de tout ce qu'il pouvait démêler et approfondir des desseins et des vues secrètes de la France; que je conseillais donc au marquis de Puyzieulx de cacher soigneusement pour ce ministre tout ce dont il ne voudra pas que la cour de Londres fût instruite, et que l'on menageât même devant ce ministre, pendant qu'il serait à l'armée de France, les opérations militaires dont le succès dépendait de ce qu'elles ne fussent point connues des ennemis de la France avant qu'on les ait mises en exécution : enfin, que c'était par la même raison que je souhaiterais que la négociation de l'accession du Danemark au traité d'alliance défensive que je viens de conclure avec la Suède, passât plutôt par les mains du ministre de France à Copenhague que par celles du sieur Bernstorff.
Federic.
Nach dem Concept.
2673. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Magdebourg, 15 juin 1747.
J'ai bien reçu votre dépêche du 7 de ce mois. Je suis bien persuadé qu'aussi longtemps que la cour de Vienne pourra retirer des subsides en argent des Puissances maritimes, elle continuera toujours la guerre, dût-elle même sacrifier jusqu'au dernier homme de ses troupes. Si le comte d'Ulfeld traite de fable tout ce que l'on lui dit du dessein des Français de passer le Var, il sera convaincu de la réalité de ce dessein en très peu de temps, rien n'empêchant plus les Français de la
1 In Betreff des Beitrittes von Dänemark zu der Allianz zwischen Preussen und Schweden; vergl. S. 386.
2 Vergl. Bd. III, 265. 274.