<420> pouvoir plus douter qu'elle s'est faite, et que la convention en a été signée à Constantinople, tout comme le traité de commerce avec l'Empereur par rapport aux pays de Toscane; on a même stipulé que les ratifications en doivent être échangées pendant un temps de soixante jours.

Il en est tout autrement du conte qu'on vous a fait de la lettre prétendue que je dois avoir écrite à l'impératrice de Russie pour lui déclarer que je ne permettrais pas le passage des troupes russiennes par mes États, puisque jamais l'Impératrice ne m'a demandé ce passage ni je n'ai fait quelque déclaration à ce sujet. Je ne ferai plus de démarches pour désabuser les ministres de Russie touchant l'imputation calomnieuse que j'avais décliné l'accession de la Russie au traité de Dresde;1 ce serait peine perdue que de vouloir désabuser un ministre aussi mal intentionné contre moi que le chancelier Bestushew.

J'approuve par la même raison que vous n'ayez point fait lire à Robinson la dépêche d'Andrié2 qui vous a été communiquée,3 cet homme étant trop aigri contre moi pour que vous sauriez jamais le rendre raisonnable à mon sujet, surtout dans un temps où le Roi son maître paraît fort piqué contre moi de ce que je l'ai traversé dans plusieurs choses sans que j'y aie pensé, comme par exemple dans ses vues sur la succession en Suède. Au surplus, comme les affaires en Italie vont fort mal pour la cour de Vienne, et qu'il est fort à présumer que celles dans les Pays-Bas lui succéderont également mal, je suis fort curieux d'apprendre quelle impression cela fait sur la cour où vous êtes.

Federic.

Nach dem Concept.


2683. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 27 juin 1747.

La dépêche que vous m'avez faite du 13 de ce mois, m'est bien parvenue; sur laquelle je veux bien vous dire que, quoique je n'aie pas assez de connaissance des affaires intérieures de la Suède pour en pouvoir juger avec précision, je suis néanmoins du sentiment que le meilleur parti à prendre dans le moment présent serait de mettre fin à la Diète. La crainte que la Russie pourrait faire alors quelques nouvelles démonstrations guerrières sur la frontière de Suède qui pourraient occasionner une nouvelle convocation des États, me paraît un peu frivole, et l'on devrait être assez informé des difficultés que la Russie a eues jusqu'ici à réaliser ses momeries; de plus, pour convoquer une Diète, il faut assez de temps, pendant lequel on sera toujours à même de disposer les esprits pour être tels qu'on les désire. Mais comme ce sont des



1 Vergl. S. 29S Anm.

2 D. d. London, 21. April. Vergl. Nr. 2627 S. 383.

3 Durch einen Erlass aus dem Ministerium vom 6. Mai.