<455> ni sur moi ni sur la France, depuis qu'on m'avait trahi le contenu de la convention actuellement faite entre la Russie et l'Angleterre.
Voici en précis tout le système que la cour de Vienne veut maintenant mettre en usage, et que vous devez expliquer convenablement au marquis de Puyzieulx, quoique sans lui en donner rien par écrit, et toujours aux conditions que je vous ai marquées ci-dessus. J'espère que cela lui servira de nouvelle preuve de la sincérité de mes intentions envers la France, qui d'ailleurs lui doivent être assez connues, et qu'il sera préparé par là à obvier à tous les artifices de la cour de Vienne, lorsqu'elle les voudra mettre en usage. Vous lui ferez, au surplus, bien observer combien la France et moi avons besoin de nous tenir inséparablement unis ensemble, pour veiller à nos intérêts communs et pour faire échouer tous les projets qu'une si dangereuse et artificieuse cour que celle de Vienne, peut méditer contre nous. J'attends, au reste, votre rapport assez détaillé de tout ce que le marquis de Puyzieulx vous aura dit là-dessus.
Federic.
Nach dem Concept.
2729. AU SECRÉTAIRE HEUSINGER A COPENHAGUE.
Charlottenbourg, 4 août 1747.
J'ai reçu votre relation du 25 du mois de juillet dernier. Pour ce qui est du contenu du post-scriptum y joint,1 je suis fort d'avis que les Danois ne laisseront que de remuer, si autrement les conjonctures leur semblent être favorables pour en profiter; mais d'un autre côté je pense qu'ils ne risqueront rien sans y être aidés de bonnes circonstances.
Federic.
Nach dem Concept.
2730. A LA PRINCESSE ROYALE DE SUÈDE A STOCKHOLM.
[Charlottenbourg, 5 août 1747].2
Je me confirme toujours dans le sentiment qu'il faudrait séparer la Diète le plus tôt possible. Les armements de la Russie ne sont que des ostentations et faits pour intimider les Suédois. L'augmentation des Danois ne m'est pas encore bien connue, j'ai peine à croire qu'elle soit aussi forte qu'on le dit; j'en dirai mon sentiment plus positivement, dès que j'en serai instruit. L'affaire d'Åkerhielm3 est délicate; tant que le Roi vivra, vous ne pouvez faire rien de solide, puisque la nature du
1 Heusinger berichtet in demselben über Vermehrung der dänischen Truppen in Norwegen und Munitionssendungen dorthin.
2 Das Datum bestimmt sich aus einem Immediaterlass an den Gesandten von Rohd in Stockholm vom 5. August, dessen Inhalt sich mit dem obigen Schreiben deckt.
3 Schwedischer Senator, einer der Führer der Partei der sog. Mützen, der in die Untersuchungsangelegenheit gegen Blackwell verwickelt war.