<465> prévention, il trouverait d'abord qu'il était impossible que moi qui cherchais à séparer les Danois des liaisons où ils étaient entrés avec la cour de Londres, et qui d'ailleurs venais de rappeler le ministre que j'ai eu jusqu'ici à cette cour, n'y laissant de ma part qu'un simple secrétaire d'ambassade, puisse jamais être en assez bonne intelligence avec cette cour-ci pour pouvoir lui donner des conseils, soit pour la continuation de la guerre, soit pour la paix. Mais que je ne saurais attribuer ces soupçons qu'aux insinuations fausses que les Saxons ne discontinuaient pas de faire contre moi et qu'on écoutait un peu trop légèrement.

Federic.

Nach dem Concept.


2743. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.

Berlin, 18 août 1747.

Monsieur. J'ai reçu la lettre du Roi votre maître que vous m'avez remise avec votre dépêche du r6 de ce mois, par laquelle je vois avec plaisir que vous comptez de lire au comte de Podewils la lettre que vous venez de recevoir de M de Puyzieulx. J'attendrai le rapport qu'il m'en doit faire.

Il m'est revenu que M. le marquis de Puyzieulx me soupçonne de souffler également le froid et le chaud à la France et à l'Angleterre; sur quoi, je veux bien vous remarquer qu'il semble que les circonstances présentes sont par elles-mêmes assez décisives pour qu'il ne soit besoin de recourir à la synthèse du raisonnement. Tel prince qui travaille à débaucher les Danois des liaisons où ils sont entrés avec les Anglais, doit être au-dessus de tout soupçon et ne saurait être en assez bonne intelligence avec ces mêmes Anglais pour leur donner des conseils ni pour la guerre ni pour la paix. Si M. de Puyzieulx appelle attiser le feu ce que je déclare à toute l'Europe que je ne me mêlerai point de cette guerre-ci et que je garderai exactement la neutralité, je suis obligé de convenir qu'il a raison; mais il y a une grande différence à se déclarer neutre ou à animer les parties les unes contre les autres, et je regarde M. de Puyzieulx comme un ministre trop éclairé pour le soupçonner lui-même de confondre les objets si grossièrement. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


2744. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 19 août 1747.

J'ai reçu votre dépêche du 9 de ce mois. Ce n'est pas, comme vous croyez, que je suppose justement les ministres de la cour où vous