<468> vous faire le sieur de Bussche,1 et il me semble que, par son caractère, il serait bien disposé à se communiquer à vous, pourvu que de votre côté vous lui témoigniez une véritable amitié.
Je ne m'étonne aucunement que les avantages que la cour de Vienne vient d'avoir en Italie, rehaussent de nouveau si fort son courage, et je ne saurais vous donner une idée plus juste de la cour où vous êtes qu'en la comparant, selon l'écriture, avec le cœur de l'homme, qui, pour haut et élevé qu'il est dans les prospérités, ne peut se défaire de ce désespoir qui lui est si naturel pendant les temps d'adversité; c'est là proprement le faible de la cour où vous êtes.
En attendant, je m'imagine que l'Angleterre tâchera de retenir la cour de Vienne dans la guerre présente et que, trouvant une issue favorable pour en sortir avantageusement, elle se prêtera à la paix sans s'inquiéter beaucoup de cette cour.
Federic.
Nach dem Concept.2
2750. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A DRESDE.
Charlottenbourg, 26 août 1747.
J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite du 19 de ce mois d'août. A en juger par la réponse que vient de donner le capitaine de Breitenbach à l'occasion de l'affaire en question,3 il me semble que nous ne saurions mieux faire que de la laisser tomber, vu les disputes et les chicanes qu'elle produirait, et que, après bien de la besogne, on nous nierait le tout, de sorte que, nous étant bien tracassés, il ne nous en reviendrait aucun fruit.
Au reste, il se pourrait que les pourparlers fréquents que le chevalier Williams a eus avec le comte Brühl, aient été occasionnés par des propositions à faire à ce dernier; toujours suis-je d'opinion, moi, que le comte de Brühl, par ces sortes de pourparlers, ne tâche que de donner de la jalousie au ministère de France, pour procurer à la Saxe un subside, s'il se pouvait, plus favorable de cette couronne.
Federic.
Nach dem Concept.
1 Der hannöverische Gesandte „qui n'est pas aveuglément prévenu pour les intérêts de la cour d'ici,“ wie Graf Otto Podewils in dem Berichte vom 16. August sagt. Vergl. S. 448.
2 Durch Immediaterlass vom 27. August wird der Gesandte für den 9. und 10. September zu einer Conferenz mit dem Könige nach Neisse beschieden.
3 Betrifft die S. 329. 330 erwähnte Verleitung preussischer Soldaten zur Desertion durch sächsische Officiere. Vergl. S. 370. 433.