<473> ministres étrangers, sont des plus impertinentes; cependant il ne faut pas que cela vous embarrasse, de même que les entretiens si fréquents que vous savez;1 vous tâcherez plutôt de faire de votre mieux pour ne pas faire paraître que vous soyez aucunement ombragé à cet égard, étant bien persuadé, quant à moi, que tout ce babil ne saurait aboutir à rien d'important.
Pour ce qui est de la prolongation du traité de subsides de la France avec la Saxe, elle s'est faite effectivement;2 cependant la France est bien aise d'en garder encore le secret.
Au reste, je serais bien curieux de savoir de vous si les officiers saxons que je rencontre partout ici, pourraient y avoir été envoyés pour espionner ce que j'y puis faire.
Federic.
Nach dem Concept.
2758. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A SAINT-TROND.
Gräbschen, 3 septembre 1747.
J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite du 25 du mois d'août dernier. Selon le train que prennent les affaires, je suis plus que persuadé qu'il n'y a point encore de paix à espérer pendant cette campagne, quand bien on pourrait chipoter à cet égard. Quant au reste, je vous permets de retourner à Paris si vous pensez qu'il vous en coûterait trop de rester à l'armée française jusqu'à la fin de la campagne; toutefois devez-vous finir, avant que de partir, toutes les affaires qui vous ont été commises pour les traiter là où vous êtes.
Federic.
Nach dem Concept.
2759. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A BERLIN.
Gräbschen, 3 septembre 1747.
J'ai vu par votre rapport du 29 d'août dernier et son incluse,3 de quoi il y s'agit. Quant à moi, je ne cesse d'être toujours de même opinion à l'égard de l'invitation de la France en question, et j'y serai inébranlable, quoique d'ailleurs je ne saurais empêcher les autres de faire à ce sujet ce qui bon pourrait leur sembler. Et sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
1 Vergl. S. 468.
2 Vergl. S. 470 Anm. 1.
3 Ein bei den Acten nicht befindliches Schreiben des schwedischen Hofkanzlers Nolcken. Es handelt sich um die in Schweden gewünschte Accession Frankreichs zu der preussisch-schwedischen Allianz.