<476>dition du Cap Breton et le négoce aux Indes, et que c'étaient là des affaires où je n'avais point d'influence; que d'ailleurs, n'ayant pas pu réussir jusqu'ici dans aucune affaire domestique que j'avais eue à négocier avec l'Angleterre, on en pourrait aisément conclure combien peu l'on y suivait mes conseils que je lui pourrais suppéditer sur des affaires d'une plus grande importance.

Sur ce qui regarde les insinuations que le marquis de Puyzieulx vous a faites que la France se pourrait voir obligée à devenir l'alliée de la reine de Hongrie, vous lui direz que j'étais bien éloigné de croire qu'il y eût aucun ministre en France qui pût oublier les vrais intérêts de la France jusqu'à ce point-là, mais que, si elle voulait absolument abandonner son meilleur ami et son plus fidèle allié, il n'y aurait sûrement pas de ma faute, et que je n'y pourrais rien changer; mais que je pouvais bien lui dire qu'aussi souvent que la cour de Vienne et ses alliés m'avaient fait des offres pour me déclarer contre la France, j'avais toujours répondu avec indignation que l'on ne me mènerait jamais jusqu'à faire une chose aussi ignominieuse que celle-là.

Au reste, comme je crois qu'il n'y aura guère plus d'affaires importantes à négocier avec le marquis de Puyzieulx pendant le peu de séjour que le Roi son maître fera dans les Pays-Bas, j'estime que le meilleur sera que vous feigniez quelque maladie et que vous vous congédiez là où vous êtes, pour retourner à Paris sur votre poste.

Federic.

Nach dem Concept.


2762. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.

Schweidnitz, 13 septembre 1747.

Je suis très content de tout ce que vous venez de me mander par vos dépêches du 19 et du 22 d'août dernier, et je ne saurais qu'être charmé de la manière cordiale et ouverte dont l'ami important continue de s'expliquer envers vous; cependant je ne puis goûter ce que vous dites qu'il serait à souhaiter que le comte Keyserlingk sût trouver moyen pour faire parvenir à l'ami important certaines particularités relatives à la situation embarrassante où il se trouve; car ledit comte de Keyserlingk, ignorant absolument que je suis au fait de ce que je vous ai fait parvenir sur son sujet, ne laisserait que d'en être extrêmement surpris, et je perdrais ainsi les canaux par lesquels j'en ai été informé. Au reste, vous ferez savoir au conseiller privé de Rohd, par la voie de la correspondance que vous avez avec lui, que les Suédois pouvaient regarder d'un œil fort tranquille tout ce qui se faisait en Russie pour leur inspirer de la crainte, le tout n'étant que des démonstrations qui, au bout du compte, ne seraient que de simples et vaines ostentations.

Federic.

Nach dem Concept.