2763. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Berlin, 18 septembre 1747.
Pendant le dernier voyage que j'ai fait en Silésie et dont“ je viens de retourner ici, j'ai appris avec toute la satisfaction possible que milord Chesterfield a accusé juste, lorsqu'il vous a assuré, selon que vous me l'avez appris par le post-scriptum de votre dépêche du 8 de ce mois, que, si la cour de Vienne n'avait pas eu tous les égards qu'elle aurait dû avoir, par plus d'une raison, aux instances que la cour de Londres lui a fait faire, touchant la garantie de l'Empire à la paix de Dresde, lui, milord Chesterfield, n'en avait rien à se reprocher, puisque les ordres au chevalier Robinson avaient tous passé par ses mains. C'est pourquoi mon intention est que vous devez aller chez ce milord et lui dire de ma part, de la façon la plus polie et la plus obligeante, que vous le sauriez imaginer que, si je l'avais soupçonné que ses ordres au sieur Robinson à ce sujet n'avaient pas été toujours des plus pressants, je venais d'en être désabusé, et que j'étais à présent parfaitement persuadé que, si l'affaire en question n'était pas encore parvenue à sa maturité, ce n'était point de la faute de la cour de Londres, mais uniquement de celle de Vienne, qui, par un caprice tout-à-fait singulier, n'avait pas voulu jusqu'ici entendre raison là-dessus; qu'en conséquence de cela je venais de faire réparation à milord Chesterfield des soupçons non fondés que j'en avais eus contre lui; que j'étais très sensible de la façon sincère dont il avait agi envers moi à cet égard, et que cela me servirait de motif de tâcher à cultiver soigneusement l'amitié de Sa Majesté Britannique et de vivre avec lui dans une étroite amitié. Qu'au surplus, je priais milord Chesterfield de vouloir continuer toujours d'agir avec moi de la même sincérité, et que de mon côté j'aimerais toujours à trouver les occasions de lui montrer combien d'estime j'avais pour lui.
Après avoir dit cela à milord Chesterfield, vous devez chercher à parler au baron de Steinberg et le remercier aussi de ma part, de la manière la plus flatteuse, des ordres qu'il avait fait passer au sieur de Bussche à Vienne, touchant l'affaire en question, dont vous l'assurerez de toute ma reconnaissance et que je ne demandais pas mieux qu'à faire plaisir au Roi son maître dans toutes les occasions qui se présenteront. Vous ne manquerez pas de me faire un rapport exact de tout ce que l'on vous aura répondu là-dessus.
Federic.
Nach dem Concept.
2764. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Potsdam, 18 septembre 1747.
J'ai été bien aise de voir, par la dépêche que vous m'avez faite du 4 de ce mois, que le procès sur la succession du Montbéliard vient d'être terminé en faveur du duc de Wurtemberg. Vous remercierez le