<485> justifient les sentiments qu'on vient de vous déclarer, on pourra compter sur mon parfait retour. Je me servirai cependant de cette démarche de l'Impératrice pour parler confidemment, à la première occasion que j'y trouverai convenable, au général Bernes, à qui je dirai mille politesses sur le sujet de sa souveraine, mais à qui je parlerai en même temps des affaires et m'expliquerai assez intelligiblement sur différents sujets. En attendant, vous ferez bien de ne perdre les occasions où vous pourrez parler sans affectation à des gens qui ont la confiance de l'Impératrice, ou dont vous savez qu'ils le lui rapportent, combien je m'étais entretenu avec vous sur son sujet pendant votre séjour à Neisse et combien de choses polies et obligeantes je vous avais dites sur son personnel; vous pourrez relever encore que, quand vous m'aviez présenté son portrait, je vous en avais témoigné beaucoup de satisfaction. Quant à l'Empereur, je vous recommande fort de l'entretenir, par tout ce que vous lui saurez dire de poli et d'obligeant de ma part, dans les sentiments favorables où il est à mon égard. Enfin, vous verrez si de cette façon-là vous trouverez moyen de radoucir la cour où vous êtes sur mon sujet. Sur ce qui regarde la proposition que vous me faites de vouloir bien favoriser les intérêts de cette cour dans des affaires de l'Empire qui ne seront pas diamétralement opposées aux miennes, je pourrais bien m'y résoudre, et je suis prêt par rapport aux quartiers d'hiver qu'elle voudra demander dans l'Empire pour ses troupes aux Pays-Bas, pourvu que vous m'assuriez que la cour de Vienne ne voudra pas regarder ma démarche comme un devoir, mais plutôt comme une complaisance pour elle, et que dans d'autres occasions je pourrai compter sur un retour de complaisance de sa part.
Federic.
Nach dem Concept.
2773. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Potsdam, 26 septembre 1747.
J'ai reçu la relation que vous m'avez faite le 12 de ce mois. Puisque depuis ce temps-là Berg-op-Zoom a été pris des Français,