<503> sujets qui ont à demander à la Steuer, fussent encore sauvés, avant que la faillite éclate tout-à-fait. C'est pourquoi vous presserez de votre mieux le comte de Hennicke, afin qu'on satisfasse mes sujets préférablement aux autres, selon la condition expressément stipulée dans le traité de paix de Dresde.1

Je ferai informer le baron Le Chambrier de ce que vous me marquez au sujet du secret éventé du renouvellement du traité de subsides entre la France et la Saxe. Vous devez me marquer les grands sujets de chagrin que le comte de Brühl peut avoir; il faut qu'ils soient d'importance, puisque ce grand-maître en dissimulation ne sait plus s'en cacher. Au reste, mes lettres de Vienne m'apprennent qu'il y avait là un bruit sourd que la cour de Vienne, pour satisfaire à la Saxe sur le dédommagement qu'elle exige pour la guerre soutenue contre moi, et d'excès commis par les troupes autrichiennes, et afin de mettre celle-ci dans ses intérêts, avait résolu de lui payer une somme de deux millions de florins. Quoique cet avis mérite confirmation, vous devez cependant tâcher d'approfondir, là où vous êtes, s'il est fondé ou non.

Federic.

Nach dem Concept.


2805. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Berlin, 17 octobre 1747.

J'ai reçu votre dépêche du 7 de ce mois. Il ne s'agit plus à présent de médiation de paix; les parties belligérantes pensent encore trop différemment sur les conditions, et le parti paraît pris entre le roi d'Angleterre et le stathouder de Hollande de risquer encore une campagne et de la faire avec plus de vigueur encore que toutes les passées, puisque l'on va négocier des troupes de la Russie.

J'applaudis fort à tout ce que vous avez dit au comte de Harrach.2 Quand la cour de Vienne demandera des quartiers d'hiver pour ses troupes dans les pays de Cologne, de Juliers et de Berg, et que l'Électeur palatin me fera consulter là-dessus, je lui conseillerai qu'eu égard aux conjonctures il faudrait les accorder, mais se stipuler que tout ce que l'on fournira soit payé en argent comptant.

Je parlerai au général Bernes dès que l'occasion s'y présentera naturellement;3 je tâcherai de faire quelques petits services à la cour de



1 Nach § 11 des Friedens mussten die Forderungen preussischer Unterthanen an die sächsische Obersteuereinnahme, sobald sie fällig waren, „ohnfehlbar“ befriedigt werden.

2 Graf Otto Podewils versichert in seinem Berichte vom 7. October, der guten Gesinnungen des Grafen Harrach vollständig gewiss zu sein und hofft durch ihn bei der Kaiserin den Einflüsterungen Ulfeld's und Bartenstein's entgegenwirken zu können, die jedem Schritt des Königs eine gehässige Auslegung geben. Der Gesandte hat Harrach u. A. gesagt: „Que Votre Majesté le regardait comme l'instrument le plus propre à rétablir entre Elle et l'Impératrice cette ancienne confiance dont les deux maisons s'étaient toujours si bien trouvées.“

3 Vergl. S. 485.