<518> de nouveaux progrès, et qu'alors il arrivera du changement dans la constitution du gouvernement présent de la République. En attendant, vous devez redoubler d'attention sur tout ce qui se passe à vos lieux, dans un temps aussi critique que celui-ci, afin de pouvoir m'en instruire avec toute l'exactitude possible.
Federic.
Nach dem Concept.
2827. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 7 novembre 1747.
J'accuse la dépêche que vous m'avez faite le 28 d'octobre passé. Vous pouvez croire que je ne m'écarterai point du système que je me suis fait pour vivre avec la cour de Vienne. Agir poliment avec elle, condescendre quelquefois à de petites complaisances, mais jamais plier devant elle ni m'embarquer avec elle dans de grandes affaires — voilà les principes que je suivrai constamment à son égard. L'affaire du prince Schaffgotsch dépendra principalement de la façon dont la cour de Rome s'y déterminera. Si le Prince obtient d'elle la bulle de confirmation, il faut bien que celle de Vienne s'en accommode, malgré toute la mauvaise volonté qu'elle peut avoir contre celui-là. Si elle s'avise de faire administrer les revenus de la Haute-Silésie autrichienne attachés à l'évêché de Breslau, j'userai à mon tour de la même façon à l'égard de ceux que les évêques d'Olmütz et de Prague retirent de la Silésie et du comté de Glatz: enfin, je tenterai tout pour soutenir le choix que j'ai fait dans la personne du prince Schaffgotsch, quoique je ne veuille pas encore apparaître ouvertement.
L'Impératrice-Reine a, dans le fond, assez de raisons pour penser à un rétablissement de ses finances tout-à-fait délabrées; je n'espère cependant pas qu'elle y réussira, puisqu'il y a trop de personnes assez puissantes tant parmi le clergé que parmi ses sujets séculiers qui en feront un vacarme furieux et qui mettront tout en œuvre pour rendre le projet de l'Impératrice, sinon tout-à-fait impraticable, au moins fort défectueux.
Federic.
Nach dem Concept.
2828. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.
Potsdam, 8 novembre 1747.
Monsieur. Vous devez trop me connaître pour ne pas être persuadé que les assurances que le Roi votre maître me fait donner de son amitié constante et invariable, me sont toujours d'un prix infini, et j'ai tout lieu d'être content des sentiments que M. de Puyzieulx me fait témoigner par vous, malgré la grande prédilection pour la Saxe qu'il me semble