<525> Bernes,1 me paraît étudié et concerté avec l'Impératrice-Reine, qui a voulu éviter par là de vous en parler.
Federic.
Nach dem Concept.
2838. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.
Finckenstein berichtet, Petersburg 31. October, Woronzow habe ihm vertrauliche Mitteilungen über den Stand der Verhandlungen wegen der Ueberlassung russischer Hülfstruppen an die Seemächte gemacht: „La première circonstance que j'en ai apprise, concerne la route des troupes susmentionnées. Il paraît qu'on n'a pas voulu s'exposer à un refus de la part de Votre Majesté, et qu'on a pris tout de suite la résolution de leur faire prendre le chemin de la Pologne et de la Moravie … L'ami important m'a dit qu'on ne songeait pas à toucher les Etats de Votre Majesté … qu'il n'y avait rien de conclu et aucune résolution donnée sur les propositions du lord Hyndford; mais il m'a fait entendre en même temps qu'il ne doutait pas que la chose ne s'effectuât … ajoutant que l'Impératrice se laissait mener plus que jamais par le Chancelier … Il m'a confié, de plus, que le Chancelier, qui ne demandait pas mieux qu'aigrir les choses, devait faire présenter deux nouveaux mémoires à la cour de Votre Majesté; le premier pour réitérer les instances … que Votre Majesté voulût bien renvoyer les vieux soldats russes qui se trouvent dans Son armée;2 et il [Woronzow] m'a prié fortement d'en écrire, puisque la chose, si elle pouvait s'accorder, ne manquerait pas de faire une grande impression sur l'esprit de l'Impératrice, et que le premier ministre ne réveillait cette affaire que dans l'espérance de s'attirer un refus de la part de Votre Majesté. Sa malice paraît bien plus clairement encore dans le second mémoire que Keyse- | Potsdam, 18 novembre 1737. J'ai bien reçu vos dépêches du 31 d'octobre dernier. On ne saurait être plus satisfait que je le suis des marques cordiales et sincères que l'ami important vient à me donner de son amitié invariable, par les confidences qu'il vous a faites sur différents sujets; aussi lui vous saurez imaginer de termes obligeants, la reconnaissance infinie que je lui en ai, et l'assurez d'ailleurs du secret que je lui en garderai religieusement. Au surplus, je verrai venir Keyserlingk ; je dois cependant vous dire que les deux mémoires qu'il doit présenter, opéreront peu ou point sur moi. Tout le monde raisonnable ne saura envisager la demande sur la seigneurie de Wartenberg que comme une des plus incongrues qu'on saurait imaginer; et quant à celle touchant les vieux soldats russes qui me restent encore, quoique l'on n'ait aucun droit fondé de redemander des gens que feue l'impératrice Anne a donnés sans condition à feu mon père, cependant l'envie que j'ai toujours eue de faire plaisir à la souveraine de Russie, |
1 Vergl. S. 508. Des Gesandten Bericht vom 8. November über die Aeusserungen des Kaisers beginnt: „Hier à l'appartement, l'Empereur me dit qu'il venait de recevoir une lettre du général Bernes par laquelle il lui marquait mille belles choses que Votre Majesté lui avait dites de l'Impératrice-Reine, au point qu'il en était presque jaloux.“
2 Vergl. S. 354.