<542> comme je me représente le pli que ces affaires prendront, et je crois que l'événement justifiera que je n'ai pas mal conjecturé à cet égard.
Federic.
Nach dem Concept.
2862. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A SAINT-PÉTERSBOURG.
Berlin, 12 décembre 1747.
La dépêche que vous m'avez faite le 25 du novembre passé, m'a été bien rendue. Les fréquentes allées et venues de courriers à Pétersbourg n'ont certainement autre objet que la marche des 30,000 Russes: les subsides que la Russie en a demandés, ont été trop forts pour que les ministres des Puissances maritimes aient pu prendre sur soi de les accorder, ils ont été obligés de demander de nouvelles instructions là-dessus, et voilà apparemment la raison de l'envoi des fréquents courriers.
Cependant cela ne doit pas vous imposer par rapport à la marche des troupes russes, car à coup sûr cette marche se fera en quatre ou six semaines au plus tard, et les préparatifs qu'on fait actuellement en Moravie et en Bohême pour la réception de ces troupes, me servent de surgarants que leur marche aura lieu. Les nouveaux différends entre la Russie et entre les Suédois, au sujet des limites, ne me plaisent en aucune façon, et comme ce ne serait point de ma convenance, dans les conjonctures présentes, d'être entraîné dans quelque brouillerie ouverte entre ces deux puissances, je vous recommande extrêmement de tâcher, par tous les moyens possibles, d'adoucir ce qu'il y a de différends entre la Russie et la Suède, pourqu'ils ne viennent pas à un certain éclat, mais de recommander toujours la modération au ministre suédois.
Federic.
Nach dem Concept.
2863. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Berlin, 12 décembre 1747.
J'ai reçu votre dépêche du 2 de ce mois. Vous ne devez pas être fort embarrassé sur tout ce qui se chipote avec l'Espagne en Angleterre ni sur tout ce qui se négocie ailleurs par rapport à la paix; je suis persuadé qu'on n'y pense point sérieusement et qu'on ne la fera pas pendant cet hiver-ci. L'Angleterre fait ses derniers efforts pour faire une campagne vigoureuse; si elle ne leur succède pas, ce sera alors qu'ils feront la paix tout comme ils pourront, et je présume qu'alors l'Impératrice-Reine sera obligée de faire encore quelques sacrifices; mais si cette campagne va mal pour la France, l'on voudra pousser les progrès et ne point encore entendre parler de la paix.
Au surplus, je viens de voir une lettre fort secrète, écrite de Vienne, par laquelle on mande dans la dernière confidence à quelqu'un ici