2255. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A DRESDE.

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Klinggräffen berichtet, Dresden 18. Juni: „On continue ici, malgré toutes les apparences, à dire que le secret sur les desseins des Russes est impénétrable; mais je suis très persuadé que le ministère d'ici est entièrement au fait de tout, et qu'il niera toujours de l'être. Il n'a point d'autre parti à prendre pour le présent, et cette cour ne peut y entrer qu'en causant de l'ombrage, en ne faisant rien, en attendant peut-être les occasions … L'état des troupes saxonnes qui sont effectivement sur pied, a été, le mois passé, de 28,700 et quelques hommes, et les compagnies seront mises à 100.“

Potsdam, 22 juin 1746.

Je viens de recevoir votre dépêche du 18 de ce mois, dont je suis extrêmement satisfait, par les éclaircissements que vous me donnez sur différentes affaires, et par les particularités que vous me mandez et que je trouve dignes de mon attention. Le sentiment que vous avez par rapport à la cour où vous êtes, me paraît être des plus justes; mais quant à l'état des troupes saxonnes qui sont effectivement sur pied, je crois le nombre que vous m'en marquez, un peu exagéré, si les miliciens n'y sont compris. Comme c'est toujours une espèce d'augmentation des troupes saxonnes si on en met les compagnies à cent hommes, je veux que vous deviez continuer à observer avec attention tous les arrangements qu'on fait en Saxe dans le militaire, et que vous m'en fassiez des rapports bien exacts.

Quoiqu'il se peut qu'il y ait quelque chose de brodé dans l'avis que vous avez eu de Munich,117-1 touchant le traité que la cour de Vienne propose à celle de Bavière, néanmoins cette affaire mérite toujours mon attention particulière; c'est pourquoi vous devez tâcher d'en être exactement informé.

Vous serez persuadé qu'ayant toute la satisfaction possible du zèle, de la vigilance et de la dextérité avec lesquels vous m'avez servi jusqu'ici, je serais charmé, si l'état actuel de mes affaires voulait permettre de vous en marquer ma reconnaissance par quelque augmentation convenable de vos appointements, mais comme cela ne se peut pas encore, je tâcherai du moins, en attendant, de vous aider aux frais que vous avez faits pour avoir des avis secrets, à quelle fin je vous [ferai] payer une somme de 1,000 ou 1,200 écus. Je penserai aussi au secrétaire Hecht, lorsque s'y trouvera une occasion convenable.

Je viens de recevoir la lettre que vous m'avez faite au sujet du procès que vous avez avec le comte de Kameke. Je tiendrai la main

 

là-dessus, pour qu'on vous doive administrer bonne et briève justice, et la copie ci-close vous montrera ce que j'ai ordonné là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.



117-1 Vergl. die vorige Nummer.