2358. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VARSOVIE.
Potsdam, 30 septembre 1746.
J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite en date du 21 de ce mois. L'idée que vous avez de la façon de penser et d'agir des Polonais, est fort juste; aussi vous donné-je pour une maxime et règle générale que vous deviez suivre, qu'aussi souvent qu'un ministre étranger ou qui que ce soit a besoin de gagner quelque Polonais par des libéralités en argent, il faut leur en promettre, mais ne leur rien en donner avant qu'il n'ait mis en exécution ce qu'on désire de lui; autrement on en est<200> sûrement pour son argent et trompé. J'ai ordonné à mes ministres du département des affaires étrangères de vous envoyer ce manifeste que vous désirez pour détruire les faux bruits qu'on fait courir en Pologne que j'attaquerais de nouveau la reine de Hongrie. Vous devez être fort vigilant sur ce qui peut se tramer entre les ministres de Russie, de Vienne et de Sardaigne, et tâcherez d'en démêler les vrais desseins. Au surplus, je n'ai pas l'opinion que la cour de Dresde pourra réussir à cette Diète en ses vues, parceque tout ce qu'ils vont tenter est diamétralement opposé aux constitutions et à la liberté de la nation.
Federic.
Nach dem Concept.