2380. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINTPÉTERSBOURG.

Potsdam, 18 octobre 1746.

Comme le baron de Mardefeld sera actuellement parti de Pétersbourg, vous devez présentement continuer à suivre avec toute la dextérité possible les affaires qu'il a traitées, et à m'en faire chaque jour de poste votre rapport. Vous devez surtout ne pas perdre de vue le comte de Woronzow, pour observer de quelle manière il cheminera, et s'il pourra renverser son adversaire, ou si celui-ci s'est trop ancré pour que l'autre ne pourra pas frapper son coup. Vous devez d'ailleurs être fort attentif sur toutes les manigances du Chanceher et sur les desseins qu'il peut couver tant au préjudice de la jeune cour en Suède que par rapport aux pernicieux desseins qu'il peut avoir, de concert avec la cour de Saxe, contre la constitution présente de la république de Pologne. J'ai ordonné à mes ministres du département des affaires étrangères de vous expliquer amplement mes intentions là-dessus, que vous ne manquerez pas d'exécuter avec toute la dextérité et l'habileté dont vous serez capable, pour me convaincre par là de votre zèle et de votre savoir-faire, que je saurais reconnaître vers vous.

Federic.

Nach dem Concept.

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