2381. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VARSOVIE.

Potsdam, 18 octobre 1746.

La relation que vous m'avez faite le 8 de ce mois, m'est bien parvenue. Je suis content des arrangements que vous avez pris pour remplir, comme vous dites, les deux objets principaux, et autant que je le comprends, il me semble que la dépense que le ministre de France a faite pour gagner un parti que vous me nommez, ait été fort de saison. Je ne manquerai pas de faire témoigner à sa cour la satisfaction que j'ai eue jusqu'ici de ses soins et de son bon comportement. Je commence à craindre que les affaires de Pologne, ne deviennent fort sérieuses par tout ce que le comte de Brühl trame avec les ministres russiens et autrichiens; aussi tâcherez-vous, s'il est possible, d'approfondir ce mystère d'iniquité. Cependant je ne saurais encore me résoudre à employer des sommes d'argent pour la Diète présente, par les raisons que je vous ai déjà mandées, savoir que, si les cours de Pétersbourg et de Dresde sont d'accord d'agir de force ouverte, alors mon argent serait jeté; mais si ce n'est pas avec force que la cour de Russie veut agir, il s'ensuivra alors que la Diète sera infructueuse.

Federic.

Nach dem Concept.