2388. AU ROI DE FRANCE A VERSAILLES.218-1
Potsdam, 28 octobre 1746.
Monsieur mon Frère. Le maréchal de Saxe justifie le choix que Votre Majesté a fait de sa personne pour commander Ses armées; ses entreprises ont été couronnées des plus brillants succès. Si le roi d'Espagne se connaissait si bien en hommes que Votre Majesté, les espérances de l'infant Philippe n'auraient pas été perdues. J'admire les exploits du règne de Votre Majesté: chaque année a été signalée par de grands événements et par les mesures que Sa prudence Lui fait prendre d'avance. Elle peut Se promettre des suites toujours heureuses et des enchaînements de triomphes et de prospérités. Je souhaite pour l'avantage de l'Europe et encore plus pour celui de l'humanité qu'une paix stable et durable soit le fruit de Ses victoires, et qu'Elle mêle quelques branches d'olivier aux lauriers qui ombragent Son front.
Je prends part à tous les avantages de Votre Majesté, Sa personne m'est toujours chère, comme Son nom sera grand dans tous les siècles : ce sont les sentiments que je ne quitterai qu'avec ma vie. C'est ce que je prie Votre Majesté de croire, étant, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
218-1 Antwort auf einen eigenhändigen Brief Ludwigs XV. vom 14. October mit der Anzeige von dem Siege bei Rocoux.