2545. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A DRESDE.
Potsdam, 23 février 1747.
Je viens de recevoir, à la suite de la lettre que vous m'avez faite le 8 de ce mois, le paquet qu'un inconnu a remis au secrétaire Hecht et qui n'a été autre chose qu'un grand détail d'intrigues qu'on suppose au comte de Poniatowski et aux Czartoryski, et qui me paraît fort apocryphe. Quant à ce que vous me mandez par votre dépêche du 18 de ce mois, touchant la façon dont le comte Hennicke s'est exprimé vers vous à l'égard d'un traité d'amitié et de garantie à faire entre moi et la Saxe, j'avoue que je ne saurais jusqu'ici regarder tout cela que comme des bluettes de bonne volonté du comte Hennicke qui n'auront aucun effet, puisque le comte de Brühl n'y consentira jamais, et quand même il ferait semblant de vouloir se prêter à une négociation pareille, il saura y mettre tant d'entorses qu'il n'en résultera jamais grande chose.
Au reste, vous pouvez bien délivrer au comte Hennicke ce mémoire qu'il vous a demandé relativement à l'affaire des officiers saxons qui se sont mêlés de débaucher de mes soldats;329-2 vous représenterez que comme<330> il y avait eu des officiers saxons dont on avait eu lieu de soupçonner la conduite qu'ils avaient tenue en. passant par Berlin, on n'avait pu se dispenser à leur donner des ordonnances.
Federic.
Nach dem Concept.
329-2 Vergl. S. 311.