2546. AU SECRÉTAIRE WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.
Potsdam, 24 février 1747.
Vos dépêches en date du 7 de ce mois me sont bien parvenues. Vous ne manquerez par d'être bien attentif à tous les arrangements militaires que la cour où vous êtes prend actuellement, soit pour faire des ostentations, soit pour envoyer du secours à la reine de Hongrie, ou soit pour quelques autres vues qu'on en aurait, afin de vous mettre par là en état de m'en faire des rapports exacts et fidèles.
Jusqu'à présent, je n'ai point lieu de prendre ombrage de toutes les ostentations de la Russie, ainsi que je ne laisserai pas d'aller toujours mon droit chemin.
Au surplus, si la cour de Pétersbourg, ou quelqu'un des ministres en particulier, voulait vous pressentir s'il y avait à espérer que je laisserais passer par mes provinces les troupes auxiliaires que l'Impératrice voudrait envoyer aux Pays-Bas au secours de la reine de Hongrie, vous répondrez que vous ne le croyiez pas, parceque le trait en serait un peu trop long, et que d'ailleurs la grande sécheresse qu'il y avait eu, l'été dernier, y avait causé une si grande disette de fourrages et de vivres qu'on ne pourrait jamais venir à bout à en fournir pour une pareille marche.
Federic.
Nach dem Concept.