2554. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A DRESDE.
Potsdam, 2 mars 1747.
Ayant vu, par la dépêche que vous m'avez faite le 25 du février dernier, les termes où vous êtes avec les ministres saxons, relativement à la négociation d'un traité d'amitié et de garantie, je viens de vous faire expédier le plein pouvoir nécessaire, afin que vous puissiez entrer formellement en négociation avec les minitres saxons, conformément aux instructions que je vous ai déjà données, et à celles qui vous viendront<334> encore à la suite du plein-pouvoir qu'on vous enverra. Au surplus, je vois avec plaisir que vous ne vous laissez point duper des paroles emmiellées de ces ministres et que vous pénétrez bien leur intentions malignes en ce qu'ils insistent si fort sur la communication préalable avec la Russie. Vous devez cependant insinuer au comte de Brühl combien il était singulier qu'on ne voulût pas renouveler un ancien pacte de confraternité entre nos deux maisons sans en communiquer préalablement avec la Russie, pendant qu'on n'avait point hésité à faire un traité de subsides avec la France sans en avoir donné connaissance à cette Russie.
Federic.
Nach dem Concept.