2556. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
[Potsdam, 3 mars 1747.]
La dépêche que vous m'avez faite en date du 17 du mois de février passé, m'a été rendue. Comme je me suis assez amplement expliqué par la dépêche qui vous viendra avec celle-ci du département des affaires étrangères, touchant les appréhensions du Prince Royal par rapport aux desseins de la cour de Pétersbourg, je n'ai rien à y ajouter,<335> sinon que vous devez tâcher de votre mieux à tranquilliser ce Prince sur la crainte d'une guerre ouverte de la Russie contre la Suède, en l'assurant que le danger n'en était pas ni si grand ni si proche comme le ministre de France l'avait voulu insinuer; que le ministre de France à Pétersbourg avait apparemment ses vues particulières pourquoi il voudrait bien que je me portasse à la démarche de menacer la cour de Russie, mais que le Prince pouvait croire qu'aucun ministre ici ne m'en avait parlé, et que d'ailleurs il ne m'était pas revenu de Pétersbourg qu'on en voulait sérieusement à la Suède; que tout ce que la cour de Russie faisait de démarches, n'était jusqu'ici que des ostentations, pour imposer à la Suède, mais que ces affaires pourraient aisément devenir sérieuses dès qu'on commencerait à user de menaces contre la Russie, et qu'ainsi il faudrait s'y prendre avec prudence.
Federic.
Nach dem Concept. Das Datum ergiebt Rohd's Antwort, Stockholm 24. März.