2577. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.
Potsdam, 24 mars 1747.
Puisque la cour de Vienne a jusqu'ici peu ou point réfléchi aux insinuations que le ministre de l'Angleterre à Vienne, le sieur Robinson, lui a faites relativement à l'affaire de la garantie de l'Empire du traité de Dresde, et que ce ministre n'a pu parvenir, de la manière qu'il s'y est pris, à vaincre l'opiniâtreté de cette cour-là à ce sujet, et que je sais cependant à n'en pouvoir douter que c'est l'Angleterre seule qui est en état d'y réussir, si elle le veut sérieusement, ma volonté est que vous devez chercher l'occasion pour représenter à milord Chesterfield d'une manière assez sérieuse, quoiqu'en des termes convenables, le peu d'égards que la cour de Vienne avait eus jusqu'à présent à tout ce que l'Angleterre lui avait fait insinuer à ce sujet, et combien palpablement ladite cour mettait par là en jour la mauvaise intention qu'elle avait à ne point vouloir exécuter ce dont on était convenu par le traité de paix de Dresde; et que j'espérais, ainsi, que lui, milord Chesterfield, voudrait engager le Roi son maître à travailler sérieusement pour rectifier les idées de la cour de Vienne et de vaincre son opiniâtreté à me satisfaire sur une des conditions les plus principales de“ cette paix qui<349> s'était faite sous la médiation et sous la garantie de Sa Majesté Britannique.
Federic.
Nach dem Concept.