2645. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Potsdam, 17 mai 1747.
Je vous suis bien obligé du compte que vous m'avez rendu de cet entretien que vous avez eu depuis peu avec le comte de Keyserlingk. La conclusion que j'ai tirée de tout ce que vous vous êtes dit l'un à l'autre, est que par la grande différence de sentiments et de vues nous sommes encore fort éloignés de cette bonne harmonie avec la Russie et la cour de Vienne que le comte de Keyserlingk paraît tant prendre à cœur. Au surplus, j'ai envoyé Fredersdorf à Berlin pour y choisir une tabatière d'or, garnie de diamants, avec mon portrait en dedans, et pour vous l'envoyer, afin que vous la présentiez de ma part au comte de Keyserlingk comme une marque de mon souvenir, en l'assurant combien je serais charmé de lui faire plaisir dans toutes les occasions qui s'y offriraient. S'il y a encore quelques fusils ou autres armes antiques dans ma Rüstkammer, je vous permets d'en choisir un et de le faire présenter encore de ma part audit comte. Et sur cela, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.