2708. AU ROI DE FRANCE AU CAMP DE LA COMMANDERIE.436-1
Potsdam, 17 juillet 1747.
Monsieur mon Frère. Il n'appartient qu'à Votre Majesté de faire de grandes choses et de les surpasser encore par Sa modestie. La bataille du 2 de ce mois aura sans doute appris à M. de Cumberland à distinguer la témérité de l'audace. Les troupes de Votre Majesté seront invincibles autant qu'elles combattront sous Ses yeux et qu'elles seront menées par d'aussi habiles généraux que ceux qui les commandent à présent. La prise de Mastricht couronnera cette victoire; les Hollandais feront comme ces médecins qui sacrifient les extrémités pour conserver le centre; mais, Mastricht rendu, ils en sentiront les conséquences. Les officiers que j'ai dans l'armée de Votre Majesté ne cessent de chanter des hymnes à Sa louange, ils rendent bien justice aux talents supérieurs du maréchal de Saxe et à la valeur des troupes, ils sont heureux d'être les témoins de tant de belles actions, et ils jouissent d'un avantage plus grand encore, et que je leur envie beaucoup, qui est celui d'entendre et d'admirer Votre Majesté. Si mes applaudissements et mes suffrages peuvent être comptés pour quelque chose dans ce concert universel des louanges de toute l'Europe, je prie Votre Majesté d'être persuadé qu'ils partent d'une source bien pure, qu'ils ne sont altérés par aucun mélange d'envie, que je m'intéresse vivement à Sa gloire et que je suis avec les sentiments les plus invariables, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère
Federic.
Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
436-1 Antwort auf ein eigenhändiges Schreiben König Ludwigs XV. vom 3. Juli mit der Anzeige von dem Siege bei Lawfeld.