2749. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Charlottenbourg, 26 août 1747.

J'ai reçu vos dépêches du 16 de ce mois d'août. Je suis persuadé que vous vous trouverez fort bien à l'avenir des ouvertures que pourrait<468> vous faire le sieur de Bussche,468-1 et il me semble que, par son caractère, il serait bien disposé à se communiquer à vous, pourvu que de votre côté vous lui témoigniez une véritable amitié.

Je ne m'étonne aucunement que les avantages que la cour de Vienne vient d'avoir en Italie, rehaussent de nouveau si fort son courage, et je ne saurais vous donner une idée plus juste de la cour où vous êtes qu'en la comparant, selon l'écriture, avec le cœur de l'homme, qui, pour haut et élevé qu'il est dans les prospérités, ne peut se défaire de ce désespoir qui lui est si naturel pendant les temps d'adversité; c'est là proprement le faible de la cour où vous êtes.

En attendant, je m'imagine que l'Angleterre tâchera de retenir la cour de Vienne dans la guerre présente et que, trouvant une issue favorable pour en sortir avantageusement, elle se prêtera à la paix sans s'inquiéter beaucoup de cette cour.

Federic.

Nach dem Concept.468-2



468-1 Der hannöverische Gesandte „qui n'est pas aveuglément prévenu pour les intérêts de la cour d'ici,“ wie Graf Otto Podewils in dem Berichte vom 16. August sagt. Vergl. S. 448.

468-2 Durch Immediaterlass vom 27. August wird der Gesandte für den 9. und 10. September zu einer Conferenz mit dem Könige nach Neisse beschieden.