2821. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 4 novembre 1747.
J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite le 25 du mois dernier d'octobre. Je me flatte que l'affaire du prince Schaffgotsch prendra un bon train à la cour où vous êtes, et qu'elle passera sans de grandes oppositions, puisque la cour de Vienne a actuellement trop d'affaires d'importance sur les bras pour se soucier beaucoup d'une bagatelle comme lui est effectivement l'affaire dudit Prince. L'histoire touchant les filles d'opéra à Vienne m'a beaucoup diverti et je vous sais bon gré de me l'avoir mandée; elle m'a servi en même temps pour connaître d'autant mieux le caractère de l'Impératrice-Reine.515-1 Quoique des gens entendus aux affaires de Russie doutent fort que l'envoi du corps de troupes russes contre la France ait lieu encore, je suis cependant de l'opinion qu'il se fera. Comme la cour de Vienne connaît trop l'impuissance du roi de Pologne pour empêcher le passage d'un corps de 30,000 hommes par la Pologne, je ne vois aucune bonne raison pourquoi celle-là dût faire beaucoup de cajoleries à celui-ci pour obtenir le libre passage qu'on ne saurait refuser malgré qu'on en ait. Quant à moi, je considère cette marche de troupes russiennes comme le moyen le plus sûr et le plus court pour que les cours alliées contre la France se brouillent entre elles. Les troupes autrichiennes qui sont aux Pays-Bas, ne seront jamais complètes si cela se doit moyennant 20,000 recrues qu'on veut lever dans l'Empire, et il est impossible d'en tirer un pareil nombre, malgré tout ce que l'on voudrait y employer de sommes en argent.
Federic.
Nach dem Concept.
<516>515-1 Es handelt sich um sittenpolizeiliche Verordnungen gegen die weiblichen Mitglieder der wiener Bühnen, die auf persönliche Veranlassung der Kaiserin erlassen worden waren.