2822. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Potsdam, 4 novembre 1747.
J'applaudis à tout ce que vous avez dit au marquis de Puyzieulx, selon le rapport que vous m'en avez fait par votre dépêche du 23 du mois dernier, touchant les soupçons que mes ennemis s'efforcent de lui inspirer contre moi, et je n'ai d'autres instructions à vous donner làdessus, sinon que vous ne devez laisser échapper aucune occasion convenable pour agacer le susdit marquis contre les Saxons et particulièrement contre le comte de Brühl, en lui insinuant adroitement d'éviter à se laisser duper par celui-ci, comme cela était arrivé à son prédécesseur, le marquis d'Argenson, qui avait eu la faiblesse de se laisser attraper par le jeu et par les simagrées du comte de Brühl, que l'on démasquait aisément, pourvu qu'on y prît garde. Au surplus, comme nous n'avons pas à négocier actuellement des affaires d'importance avec les ministres français, et que selon toutes les apparences le congrès d'Aix-la-Chapelle n'aboutira à rien, je ne trouve pas nécessaire que vous suiviez la cour à Fontainebleau, d'autant moins que tout ce qui vous reste à négocier avec les ministres français, se peut aisément faire par des lettres.
Federic.
Nach dem Concept.