<104> par écrit sur certains points et sur les avantages réciproques qu'on voudrait se faire; que nous étions à la vérité assurés de la garantie de l'Angleterre par notre traité de paix, mais qu'on pourrait, par exemple, encore convenir d'une alliance qu'on pourrait faire à la suite de la paix générale.

Federic.

Nach der von dem Könige unterfertigten Aufzeichnung von Eichels Hand am Rande des von Legge überreichten Promemoria.


3052. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Potsdam, 8 mai 1748.

Si la paix ne devait point se faire encore et que Sa Majesté Très Chrétienne vînt à prendre la résolution de faire elle-même en personne cette campagne, mon intention est alors que vous deviez la suivre. Vous vous tiendrez prêt en tout cas, et je vous ferai fournir les frais nécessaires pour cela. Je m'aperçois de plus en plus que l'Angleterre souhaite au moment présent la paix avec un empressement tout aussi fort qu'elle paraissait en être éloignée autrefois. Le ministre que l'Angleterre vient de m'envoyer, le chevalier Legge, n'en fait point mystère, et, qui plus est, il m'a fait des instances de la part de sa cour pour que je voulusse bien m'employer au rétablissement d'une paix prochaine. Comme la France m'a fait dire à différentes fois, pendant le courant d'une année entière, qu'elle verrait avec plaisir que je pusse me prêter à pareille négociation, j'ai cru lui faire plaisir en l'acceptant, et j'en ai parlé moi-même au susdit chevalier Legge. Quoique les ouvertures qu'il m'a faites en conséquence, n'aient été que vagues et générales, de sorte que je ne saurais jusqu'au moment présent vous en rien mander avec précision et avec assurance, vous ne devez pas, ce nonobstant, omettre de communiquer fidèlement ce que dessus au marquis de Puyzieulx, me réservant au reste de. vous instruire, le plus tôt que faire se pourra, sur tout ce qui se passera ultérieurement ici à cet égard.

Federic.

P. S.

Vous parlerez avec beaucoup de politesse au marquis de Puyzieulx sur le sujet de la présente dépêche, laquelle dépêche, en tout cas, vous lui donnerez à lire à lui-même. Vous l'accompagnerez de votre côté de tout ce que vous pourrez imaginer de poli et d'obligeant, tant sur son sujet propre et personnel, de lui marquis de Puyzieulx, que sur celui de la France. Au reste, je suis des plus satisfaits de votre dépêche du 29 d'avril dernier, et je n'ai aucun doute que la France n'ait chipoté pour se procurer une paix particulière avec la cour de Vienne. Je ne suis pas plus persuadé pour cela que la France voudrait réussir en ces sortes de chipoteries, parcequ'elle ne laisse sans doute que de s'aperce-