3071. AU CHAMBELLAN D'AMMON A LA HAYE.
Potsdam, 18 mai 1748.
Le secret que le prince d'Orange vous a recommandé sur la garantie de ma Silésie et du comté de Glatz, comme vous me le marquez par votre post-scriptum du 10 de ce mois, n'est plus tant mystère que ledit Prince semble vouloir l'insinuer; j'en ai été informé avant même que je reçusse votre dépêche. La garantie réciproque dont le prince d'Orange vous a parlé, ne souffrira point de difficulté, et nous en conviendrons dès la conclusion de la paix achevée. Au surplus, vous vous acquitterez exactement de tout ce que le département des affaires étrangères vous ordonnera de ma part à ce sujet; je vous y renvoie, pour ne pas faire ici des redites.
Federic.
Nach dem Concept.
3072. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A LEIPZIG.
Potsdam, 18 mai 1748.
Je ne saurais me figurer un comte de Sinzendorff qui, selon votre dépêche du 11 de ce mois, serait assez puissant en espèces pour faire un prêt de deux millions d'écus à la cour où vous êtes, et je serais curieux que vous le fissiez connaître et me l'indiquassiez plus particulièrement. Je pense, moi, que c'est un bruit forgé à plaisir. Il m'est indifférent, au reste, que les Saxons fassent une banqueroute ou non, pourvu qu'ils paient mes sujets. C'est là un article de ma paix de Dresde dont je ne me désisterai en aucune manière le moins du monde, et sur lequel vous devez par conséquent tenir ferme et y appuyer inébranlablement.
Federic.
Nach dem Concept.
3073. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A BERLIN.
Potsdam, 19 mai 1748.
Le comte de Podewils, mon ministre à Vienne, m'ayant mandé par une des relations qu'il m'adresse immédiatement et dont voici l'extrait, que contre toute son attente l'affaire touchant la tutelle de Weimar avait pris un pli très défavorable au duc de Gotha, je m'en trouve également surpris et embarrassé, d'autant plus que ledit comte de Podewils m'avait donné par ses relations précédentes des assurances positives que cette affaire finirait à la satisfaction de ce Prince. Comme il est cependant nécessaire que je prenne mon parti là-dessus, je veux bien vous dire, tant pour votre direction que pour que vous soyez à même d'instruire en conséquence ceux à qui il appartient, que d'un côté je voudrais bien aider le Duc dans cette affaire, en employant des recomman-