elles, les Puissances maritimes, que d'entrer en alliance avec la cour d'Autriche; qu'il ne faudrait rien exiger d'une puissance de ce qui allait directement contre ses intérêts; qu'autant qu'il était impossible de faire subsister ensemble le feu et l'eau, il n'était pas plus faisable, par les circonstances d'à présent, de me réunir avec l'Autriche; que tout ce que je pourrais faire, serait de garantir aux Hollandais leur barrière, et, quant aux Autrichiens, de promettre aux Puissances maritimes de ne les point attaquer autant qu'ils voudraient vivre en paix avec moi. Si néanmoins on venait à me pousser pour que j'entrasse en alliance avec les Autrichiens, selon les impressions qu'il paraît que l'on en a fait prendre au duc de Newcastle, je me verrais alors obligé de déclarer honnêtement à l'Angleterre que la garantie de ma Silésie et du comté de Glatz qu'elle venait de me stipuler dans les préliminaires de paix, n'était qu'une suite de la convention d'Hanovre, laquelle ainsi elle s'était obligée de me procurer par ses engagements envers moi, mais qu'elle n'en pouvait point tirer de conséquence pour vouloir m'imposer de nouveaux engagements. En cas que mes représentations fussent sans effet, je lui donnerais à entendre en dernier lieu qu'il fallait nécessairement que je conclusse de ces propositions, qui n'étaient pour acceptables pour moi, qu'elles, les Puissances maritimes, ne voulaient point de mon alliance et qu'il faudrait ainsi que je m'alliasse autre part. Cependant je n'en viendrais en tout cas à cette dernière déclaration que lorsque la paix générale serait entièrement conclue, vu surtout que je ne vois rien qui dût accélérer pareille démarche de ma part, et je ne vous fais confidence de tout ce que dessus que simplement pour votre direction seule, voulant pour le reste les voir venir. Quant aux propositions que vient de vous faire le ministre de Mecklembourg sur la reluition1 des bailliages hypothéqués à Hanovre,2 il ne résultera rien de semblable négociation, parceque la cour d'Hanovre ne voudra point y consentir et que d'ailleurs le duc de Mecklembourg manquera des fonds nécessaires à cet effet. Federic. |
Nach dem Concept.
3127. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 24 juin 1748.
Je suis très satisfait du détail de votre dépêche du 15 de ce mois, qui est de l'espèce de celles qui ont mon approbation. Je ne puis m'empêcher de croire que la reine de Hongrie ne dût réussir en ses desseins pour ses finances et qu'elle ne manquera de les soutenir, mais il m'est probable, aussi, que sa recette, une fois réglée, sera mise bientôt
1 Dégagement.
2 Vergl. Bd. I, 367.