<165> et hollandais sont allés grand train, et même les deux derniers n'ont parlé qu'avec beaucoup de mécontentement de cette paix, et surtout milord Hyndford a donné tête baissée dans toutes les vues du Chancelier et des Autrichiens, de façon que, tandis que la cour de Vienne a travaillé de son côté, le Chancelier a fait agir de l'autre le lord Hyndford et le sieur de Swart pour persuader les Puissances maritimes. Ils se flattent que les propositions dont le courrier de Hyndford a été chargé, pourront apporter du changement aux affaires, et ils attendent avec un empressement extraordinaire le retour de ce courrier, dans l'incertitude où ils sont si l'Angleterre et la Hollande voudront goûter leurs idées. Le ministre hollandais, quelque boutonné qu'il se tienne ailleurs, s'est pourtant laissé échapper dans quelque conversation que les troupes russes, étant arrivées sur le territoire autrichien, y feraient halte, qu'il y avait bien des choses à régler encore par rapport à la paix, que leur présence pourrait être nécessaire jusqu'à la restitution des pays conquis, et que les subsides seraient continués jusqu'à ce qu'on les congédiât.
De tout ceci, il y a à conclure que la cour de Vienne insiste auprès des Puissances maritimes à garder les troupes russes, sous prétexte que cette précaution était nécessaire jusqu'à la signature du traité final de paix, mais en effet dans l'espérance de rompre la négociation, ou, si elle n'en peut pas venir à bout, d'en imposer du moins par là à la France et à moi, pour engager la première à se désister d'une partie de ses demandes par rapport à l'Italie, et pour me porter à me prêter à la garantie réciproque de la Sanction Pragmatique. Il est à estimer que c'est là où se réduisent, dans le moment présent, les idées de la cour de Vienne, et que le chancelier de Russie, qui ne demande que plaie et bosse, se fait un plaisir de travailler dans les mêmes vues et sur le même plan; qu'en attendant il est convenu, à ce qu'on me mande,“ avec les susdits ministres à Pétersbourg de tenir la chose secrète, de peur que moi, en étant instruit, ne vienne à bout de les contrecarrer auprès des Puissances maritimes.
Voilà tout ce que j'ai bien voulu vous dire pour votre direction et pour vous mettre sur la voie d'en approfondir plus, quand le duc de Newcastle sera arrivé. Vous pouvez cependant jeter tout légèrement au duc de Newcastle, quand vous lui parlerez, qu'il y avait des avis selon lesquels les Autrichiens avec les Russes travaillaient à rompre la paix ou à énerver au moins les préliminaires; que les Français en étaient ombragés, autant que du séjour des troupes russes en Allemagne, malgré que l'accession de l'Empire et d'autres puissances encore fût constatée; mais que je me fiais sur la bonne foi et l'honnêteté des Anglais par rapport à la garantie qu'ils m'avaient donnée, et que je comptais qu'ils ne permettraient point que dans le traité final de paix entrât quelque chose qui pût rendre équivoque ou douteux ce qu'ils avaient stipulé positivement dans les préliminaires à mon égard.
Federic.
Nach dem Concept.